Hola a todos, estudiantes de ayer, hoy y mañana...

Bienvenido/a en el blog dedicado a la enseñanza del castellano en clases preparatorias del Instituto Saint-Exupéry de Mantes-La-Jolie. Abre los ojos y lo encontrarás todo: programas de literatura y civilización, enlaces para artículos, vídeos o fotogalerías, consejos de lecturas, ideas para ver películas o escuchar música, proyectos culturales a gran escala, diarios y testimonios de estudiantes, sin olvidar unas correcciones...

lundi 15 juillet 2013

Une fin en beauté

Beaucoup de découvertes pour les EC1 de cette année à l'occasion du cours de civilisation : l'Espagne entre 1939 et aujourd'hui, de la dictature franquiste aux mutations sociales vertigineuses des dernières décennies. C'est une société complexe que ces étudiants ont commencé à mieux percevoir.

Le lundi 24 juin 2013, nous avons terminé cette année très studieuse par une sortie enrichissante aussi bien pour les étudiants que pour moi-même et Mme Pialoux qui m'accompagnait avec ses deux étudiants germanistes:






       Trajet à pied Châtelet-Hôtel de Ville. Recherche des plaques en hommage à la Nueve. Topo EDM sur les Espagnols dans la libération de Paris.


Des Espagnols dans la Libération de Paris (Début de mon intervention)

Si je vous dis Don Quijote, vous me dîtes : Cervantes, 1615, le premier roman européen…
Si je vous dis Madrid, Guernica, Teruel… vous me dîtes cités espagnoles…
Si je vous dis Ebro, Jarama, Belchite, Guadalajara… vous me dîtes… batailles de la Guerre Civile espagnole qui aura vu s’affronter républicains installés au pouvoir depuis 1931 et nationaux décidés à lutter contre les forces de gauches laïques et progressistes depuis le Coup d’Etat illégitime du 17 et 18 juillet 1936. Une guerre cruelle de 3 ans (1936-1939) avec son million de victimes et ses 500 000 exilés qui débouchera sur une longue dictature de presque quarante ans, celle du Général Franco.

Ce que le grand public ignore souvent c’est que ces noms sont aussi ceux de véhicules blindés ou de tanks conduits par des soldats espagnols républicains entrés dans la Résistance en France et qui vont participer à la Libération de Paris en août 1944. Ce sont ces noms écrits en majuscules sous le pare-brise ainsi que le drapeau de la République espagnole peints sur les côtés des half-tracks que vont voir les Parisiens qui accueillent en héros les combattants de la Division Leclerc...

La suite à l'occasion d'un cours ou d'une autre promenade thématique en 2014 puisque sera fêtée le soixante-dixième anniversaire de la Libération de Paris.



       Trajet à pied Hôtel de Ville-MAHJ. 
       Quelques commentaires sur le Musée, sur l’expo...






J'ai en effet rappelé que le Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme a pour but de présenter les deux mille ans de vie des communautés juives de France et de les situer dans l'histoire générale du judaïsme (stèles juives du Moyen-Age qui disent la présence millénaire de la communauté juive à Paris); de conserver, étudier, diffuser et mettre en valeur des collections muséographiques publiques ou privées, des fonds d'archives et de documentation se rapportant à l'art et à l'histoire des juifs (Une de L’Aurore avec le très célèbre J’accuse de Zola du 13 janvier 1898 motivé par l’Affaire Dreyfus); d'organiser la diffusion et la rencontre de toutes formes d'expressions artistiques se rapportant à la culture juive dans sa diversité (les Juifs d’Algérie ou du Yemen, Chagall et la Bible, de Superman au Chat du rabbin…).
D’où cette exposition que nous avons découverte qui n’a rien à voir apparemment avec le fait religieux, ce qui pouvait nous permettre de nous interroger sur « qu’est-ce que être juif ? » et de nous demander si la présence de ces trois photoreporters dans la Guerre Civile espagnole avait quelque chose à voir avec le fait qu’ils étaient juifs. 
Sans aucun doute. Rappelons que pendant la Guerre civile, 35 000 volontaires vont prendre les armes pour défendre la République de 1931 assiégée par les franquistes aidés des nazis (Légion Condor à Guernica) et des fascistes italiens (défaite à Guadalajara). Ils viennent de partout… parmi eux, 7 000 sont des juifs communistes, socialistes, sionistes de gauche (Etats-Unis et Amérique Latine, Europe, Palestine) qui savent que la lutte contre le fascisme, l’antisémitisme, le totalitarisme, passe forcément par Madrid et l’Espagne qui deviennent un enjeu international. Ce sont les Brigades Internationales que vont saluer la Pasionaria, les grands poètes comme Aragon, Neruda, Guillén : les juifs sont présents dans tous les contingents nationaux, dans leur propre unité, la Naftali Botwin, sous-section du Bataillon Dombrowski composée de juifs polonais, tchèques et hongrois (« Pour votre liberté et la nôtre » en polonais, yiddish et espagnol sur le drapeau de la Compagnie), dans les services sanitaires, certains sont de grands chefs militaires comme les généraux Lukacs ou Kleber, les commandants Boris Gimpel ou Milton Wolf. On trouve aussi des juifs dans les milices anarchistes ou celles du POUM. De grands artistes ou intellectuels juifs prennent fait et cause pour les républicains espagnols : Albert Enstein, Marc Chagall, Arthur Koestler. Radio Barcelona ira jusqu’à diffuser des émissions en yiddish.
       11H-12H30 : Visite guidée de l’exposition sur la Valise Mexicaine de Capa en compagnie de Katia, une guide chilienne qui a su intéresser les élèves et mettre en valeur leurs connaissances souvent solides.






       13H : Repas Falafel dans la Rue des Rosiers
       14H30 : démarrage de la promenade dans le Marais avec commentaires des professeurs et étudiants volontaires : du Quai des Célestins à Châtelet.

Un parcours dynamique, joyeux et tourbillonnant voulu par Patrick Bouchain, scénographe de l'exposition : c'est ce dont nous avons été témoins, malgré les scènes de combats, les marques de la fatigue, de la peur et de la faim sur le visage des miliciens républicains ou des femmes et enfants confrontés à la sauvagerie des affrontements. Nous avons tous été sensibles à la question de l'engagement, à travers l'expérience vécue en Espagne de ces trois jeunes gens (Capa avait 23 ans et était hongrois, Tardo avait 26 ans et était allemande, Chim avait 25 ans et était polonais), de la défense d’un idéal… 




« Si ta photo n’est pas bonne, c’est que tu n’étais pas assez près » disait Capa, le père des photographes de guerre, juif hongrois antifasciste exilé à Paris en 1934, parti couvrir la Guerre Civile en Espagne avec Gerda Taro et David Seymour. Tous trois vont s’imposer comme les précurseurs du reportage de guerre : au plus près des combattants (plus d’images figées et académiques) en mouvement avec Capa et Taro, témoin de la tragédie des civils avec Chim. 
Si la guerre civile aura été un tournant dans l’histoire du monde confronté à la montée du totalitarisme, elle aura aussi marqué en profondeur la conception de la photographie de guerre (Capa et Chim seront parmi les fondateurs de l’Agence Magnum en 1947).  
Capa inconnu avant 1936, devient une légende en donnant ses lettres de noblesse au photojournalisme : photos vendues sans les négatifs, légendes conçues par le photographe, reportage à base de photos et non de texte. Ils inventent une nouvelle façon de voir et travailler : raconter une histoire humaine, être au cœur de cette aventure, choisir son camp. On sait que certaines images isolées vont devenir des figures iconiques de la guerre civile comme le Milicien fauché sur le front de Cordoue mais ce que nous a révélé l’expo est un projet tout autre : concevoir la photo comme un scénario de film ou des actualités filmées avec un récit émotionnel : séquences d’événements qui vont être publiées dans la presse, notamment antifasciste, à travers le monde entier. Nous avons pu voir des visages célèbres : Malraux, Hemingway, Lorca mais surtout des Espagnols anonymes pris dans la tourmente des événements internationaux.




       13H : Repas Falafel dans la Rue des Rosiers


       14H30 : démarrage de la promenade dans le Marais avec commentaires des professeurs et étudiants volontaires : du Quai des Célestins à Châtelet.

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