Hola a todos, estudiantes de ayer, hoy y mañana...

Bienvenido/a en el blog dedicado a la enseñanza del castellano en clases preparatorias del Instituto Saint-Exupéry de Mantes-La-Jolie. Abre los ojos y lo encontrarás todo: programas de literatura y civilización, enlaces para artículos, vídeos o fotogalerías, consejos de lecturas, ideas para ver películas o escuchar música, proyectos culturales a gran escala, diarios y testimonios de estudiantes, sin olvidar unas correcciones...

dimanche 28 novembre 2010

Jueves, 25 de noviembre Bicentenario Día 1


El 25 de noviembre por la tarde, fuimos al cine a ver Amores Perros, la película de Alejandro González Iñárritu (México, 2000). A continuación, os dejo el comentario que hice a modo de introducción, una presentación en francés ya que asistían a la sesión estudiantes que no practican el español.


Premier long-métrage d’Alejandro González Iñárritu, né en 1963 à México DF, installé à Los Angeles quatre jours avant le 11 septembre (on le prenait pour un Turc et on le regardait de travers, lui qui avait choisi de quitter Mexico par peur des enlèvements et de trop de respectabilité!).
On peut dire qu’Iñárritu a fait fort :

- Tout de suite un grand succès sur la scène internationale : Grand Prix de la Semaine de la Critique à Cannes en 2000 et nominé pour l’Oscar du meilleur film étranger en 2001. Le deuxième meilleur film latino-américain de la décennie pour un jury de 35 spécialistes. Dans un contexte très particulier au Mexique, une nouvelle ère politique avec la fin de l’hégémonie du PRI, ce Parti-Etat au pouvoir depuis 70 ans (anciens chefs de la révolution de 1910) et la victoire de la droite libérale du PAN et d’un ancien dirigeant de Coca-Cola au Mexique, Vicente Fox. Une nouvelle ère dans le domaine politique, une nouvelle ère pour le cinéma mexicain salué par toute la critique internationale. Même si Iñárritu déteste qu’on lui parle de cinéma mexicain, pour lui, il fait du cinéma tout court, point barre ! « Yo hago cine. »

- Début d’une carrière qui fait de lui un habitué des festivals et des prix les plus prestigieux, il participe aux Oscars à nouveau pour 21 grammes et Babel (primé à Cannes en 2006), on le retrouve à Berlin et Venise, il était encore sur la Croisette l’an dernier pour présenter son dernier film, Biutiful, qui vient de sortir et dans lequel vous retrouverez le mari de la Cruz, Javier Bardem qui obtiendra le Prix d’Interprétation Masculine.

- Début d’une trilogie qui illustre les thèmes du choc et de la collision, du hasard et de la fatalité et qui est à chaque fois bâtie sur trois histoires qui s’entrecroisent : vous comprendrez en voyant le film, vous établirez des liens si vous avez vu 21 grammes ou Babel. Une trilogie qui lui permettra de travailler à chaque fois avec le directeur de la photographie mexicain Rodrigo Prieto, le compositeur argentin Gustavo Santaolalla et bien sûr le scénariste Guillermo Arriaga.




- Il a un don pour choisir ses acteurs : des poids lourds comme Sean Penn, Naomi Watts et Benicio del Toro pour 21 grammes en 2003, Brad Pitt et Cate Blanchett pour Babel en 2005 ; dans Biutiful, un Bardem déjà consacré pour son rôle de malade condamné dans Mar Adentro (2004) d’un autre Alejandro, l’espagnol d'origine chilienne, Amenábar (dans une scène, El Chivo lit le journal et sur une page apparaît l’affiche de Tesis, film réalisé en 1996 par ce dernier avec lequel Iñárritu partage une même passion, la musique. le réalisateur mexicain a d’ailleurs été disc-jockey de la principale radio rock du Mexique WFM). Et là, un jeune inconnu, Gael García Bernal (Octavio), qui n’avait joué que dans des courts-métrages et des films pour la télé et qui va se trouver propulsé sur le devant de la scène avec une suite de carrière que vous connaissez : Y tu mamá también d’Alfonso Cuarón en 2001, mais surtout en 2004, il est à Cannes pour deux films : La Mala Educación de Pedro Almodóvar et Carnets de Voyage/ Diarios de motocicleta de Walter Salles. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des acteurs les plus émouvants et sexys.



- Il n’hésite pas à produire ses films, à l’image de ce que fait un autre réalisateur mexicain, Guillermo del Toro, réalisateur et producteur du Laberinto del Fauno/ Labyrinthe de Pan (2006), producteur de L’Orphelinat/ El Orfanato de Juan Antonio Bayona (2007). En 1991, il avait d’ailleurs créé sa société de production ZETA FILM qui devient vite l’un des groupes de communication et de publicité les plus prestigieux au Mexique et en Amérique Latine. Après Babel, il se lance dans la création d’une autre maison de production Cha Cha Cha avec Guillermo del Toro et Alfonso Cuarón.

Je vous demanderai de faire attention :

- A la construction du film. Le choix du puzzle n’a rien d’original, d’autres réalisateurs en sont friands, je pense bien sûr à Tarantino (lui aussi nous parlait de chiens dans Reservoir Dogs en 1992) dont on reconnaît l’influence notamment dans le dialogue entre El Chivo et Luis, le jeune cadre dynamique qu’il a enlevé. C’est une technique que l’on retrouve aussi dans tous ces romans où la ville devient un personnage à part entière.

- Car cette ville, il vous faudra l’observer, le film y a d’ailleurs été tourné. México City (qui a fêté le Bicentenaire de l’indépendance du Mexique le 16 septembre) et ses 20 M d’habitants (30 M en comptant la grande couronne) qui en font la troisième ville la plus peuplée au monde, après Tokyo et New York et la première d’Amérique Latine. Elle est aujourd’hui l’une des cités les plus actives sur le plan politique, économique et culturel mais la mégalopole reste confrontée à une série de maux endémiques que vous verrez apparaître dans le film et qui fait d’elle le "Détritus Federal" : les problèmes liés au trafic (saturation et pollution), le manque d’hygiène (milliers de chiens errants et parfois crevés), la délinquance, le travail au noir, les inégalités sociales criantes, le machisme séculaire et l’extrême violence du débat politique « Vivre Mexico… c’est souffrir ».

- Cette ville est le chaos et causera la perte de ses habitants apeurés, asphyxiés, aliénés, c’est ce que pensent de nombreux Mexicains incapables pourtant de la quitter. C’est donc une tragédie qui se joue là et qu’illustre Iñárritu à travers trois épisodes dont il faudra comprendre l’extrême imbrication. Il vous faudra être sensibles à la cruauté et à la crudité (nous verrons bien quels sont les moments que vous avez trouvé les plus durs, le plus violent ne sera pas forcément où vous l’attendez) mais aussi à l’extrême humanité de ces personnages confrontés au désir de rédemption, au désir d’être heureux, même de la façon la plus mesquine, au désir d’être un autre, au désir de survivre même comme un animal. Cette extrême humanité des personnages, Iñárritu nous la livre après avoir travaillé pendant trois ans sur 36 scénarios différents : « Non seulement je pouvais voir et sentir les personnages, mais je sentais aussi leur odeur et éprouvais pour eux quelque chose de profondément humain. C’était comme s’ils étaient sortis du papier pour venir respirer et souffrir avec moi, avec des dialogues parfaitement organiques. Il y a quelque chose de certain, c’est que ce film, je ne l’ai pas fait avec l’intellect, mais à force d’instinct et d’intuition. Je n’y ai pas mis non plus mon cœur, mais mes boyaux et un morceau de foie… Pas d’inspiration, mais transpiration, ni pitié ni compassion, ni concession, les choses telles qu’elles sont, pas comme nous voulons les voir. »



- Enfin vous écouterez la langue, cet espagnol du Mexique rocailleux, parfois ordurier, mais aussi si mélodique avec son lexique particulier qui s’est forgé au contact des langues indiennes et de l’américain, ce lexique qui est aussi bien différent lorsqu’il est employé dans le quartier des Affaires et dans les zones les plus défavorisées.



Sin olvidar el enlace para escuchar de nuevo una canción de la peli, Lucha de Gigantes de Nacha Pop, un grupo español famoso en tiempos de la Movida:
http://www.youtube.com/watch?v=rkueRCSdtd8

samedi 20 novembre 2010

Carla Dias acaba de ver Biutiful


Reflexión sobre Biutiful.

Carla estaba con nosotros el año pasado. Hoy estudia en Sciences-Po Lille. Tuvo ganas de escribir unas líneas sobre la última película de Alejandro González Iñárritu, ese director mexicano que les encanta a los europeos y a los estadounidenses. No sé si recordáis Amores Perros y Babel, dos obras estupendas.

"No soy aficionada al cine pero sé cuando una película de cine es buena, sé cuando una película de cine es maravillosa; cuando la ves, nacen en ti sentimientos extraños, cuando la ves te sientes totalmente perdido, cuando la ves estás totalmente desconectado, cuando la ves te pierdes totalmente en la reflexión. Es el caso con Biutiful. Es lo que me ocurrió cuando la vi en las pantallas. En realidad, dos cosas me llamaron la atención. Al ver esta película, yo estaba muy incómoda porque, el autor nos introduce directamente en la intimidad del protagonista, desde el principio hasta el fin, desde la vida hasta la muerte. Además, lo que me chocó es ver la "Barcelona de los bajos fondos". Aquí, no aparece como en las guías turísticas sino como una ciudad pobre donde los clandestinos, los inmigrantes y los españoles mismos sufren de todo: hambre, frío, exclusión social etc. De hecho, esta película propone una nueva visión de Barcelona y pone de hincapié problemas reales que aparecen en España y entre ellos el de la cuestión de la inmigración." Carla

Novelas españolas en el Centro de Documentación


Muchísimas gracias a todo el equipo del Centro de Documentación que presenta a la vista de todos, las novelas que el instituto acaba de comprar para vosotros y que tienen algo que ver con el programa de literatura y civilización 2010-2011. Ahora, a leer Cela, Laforet, Ferlosio, Martín-Santos, Mendoza, Llamazares, Almudena Grandes, Pérez-Reverte, Vázquez Montalbán, Marsé, Zafón, Montero ...

Programme Bicentenaire Amérique Latine au Lycée Saint-Exupéry (2010-2011)

Hola a todos,
esta semana es importante para mí, para la prepa, para todos los que se interesan por América Latina. El 25 de noviembre será la primera etapa de una serie de conferencias, espectáculos y debates en torno a películas con el objetivo de celebrar, de forma bastante modesta, el bicentenario de los movimientos de independencia en el Nuevo Mundo. Aquí tenéis la carta que recibieron los estudiantes de LS1, LS2, EC1 y EC2 sin sectarismo alguno ya que todos, incluso los que no estudian el español, participarán en la aventura.

Chers élèves,
depuis plusieurs mois ont démarré en Europe, et bien sûr en Amérique Latine, les festivités liées au Bicentenaire des mouvements d’indépendance. L’occasion pour nous, collègues et élèves de Saint-Ex, de parler du Nouveau Monde, de l’Extrême-Occident, de cette terre de toutes les utopies. Le choix des thématiques traitées lors des conférences et des films s’est fait au hasard de certaines rencontres, des objectifs pédagogiques que nous cherchons à atteindre aussi bien dans le Secondaire qu’en Prépa. Dans cette programmation modeste, nous avons choisi de faire une place à la musique, à la danse, comment les oublier alors que l’Amérique Latine est aussi la terre de tous les rythmes. C’est le Brésil qui se taille cette année la part du lion avec une démonstration de capoeira et un concert en début de soirée le 28 janvier mais nous aurions tellement voulu inviter des mariachis, des danseurs de tango ou des orchestres de salsa cubaine ou colombienne. Une autre année certainement.
Nous remercions chaleureusement nos intervenants qui ont trouvé un créneau pour nous dans des emplois du temps plus que chargés, les artistes qui ont tout de suite dit oui, ravis de se produire devant de jeunes gens, nos partenaires toujours prêts à nous emboîter le pas… l’Agora, le Chaplin, le CAC Georges Brassens et naturellement M. Choquer toujours enclin à faire vivre à nos élèves de nouvelles expériences.
NB : Cette année, les conférences sont plutôt réservées aux Prépas mais nous accueillerons sans doute certaines classes du Secondaire pour les conférences 2 et 3.




I/ jeudi 25 novembre
8H30-10H30
(Salle 14 du Lycée): Conférence sur les syncrétismes religieux : exposé d’élève (L’Eglise catholique en Amérique Latine : Nader Allouche LS2 sous réserve) et intervention d’Alain Breton du CNRS sur Fête des Morts et syncrétisme de la religion populaire chez les Mayas.
Public : Prépas EC et LS
13H30-16H30 : Projection au Chaplin : Amores Perros d’Alejandro González Iñárritu (Mexique 2000, 159 minutes).
Public : élèves de Prépas, TL, 2 ABCD, TS, TGRH, TE et 1L



II/ jeudi 27 janvier
10H30-12H30
(Agora) : Conférence sur Le leadership régional: Brésil versus Venezuela, les Jaguars : exposé d’élèves (Le rôle du Président au Brésil : Justine Thépault et Manon Carpentier LS1) et intervention d’Alfredo Valladao de Sciences-Po Paris
Public : Prépas EC et LS, Terminales Eco
13H30-16H30 : Projection au Chaplin : El secreto de sus ojos de Juan José Campanella (Argentine 2009, 129 minutes). Projection précédée d’une démonstration de capoeira par le Grupo Senzala (20 minutes)
Public: élèves de Prépas, TL, TS, TE et 1L


vendredi 28 janvier (sous réserve du financement)
Soirée brésilienne (Sydney et sa formation) au CAC Georges Brassens (Mantes-La-Jolie) de 18H30 à 21H : inscription nécessaire car 180 places maximum (les prépas ont la possibilité d’inviter un élève de Première ou de Terminale ou un ancien de LS ou EC et doivent s’inscrire auprès de Mme Di Marco, les élèves du Secondaire doivent s’inscrire auprès des collègues d’espagnol ou de M. Da Mesquita)







III/ jeudi 17 mars
9H30-11H30
(Agora): Conférence sur Les mouvements alternatifs et la blogosphère à Cuba : exposé d’élève (Cuba 1956-2011 : Vanessa Cheblal LS1) et intervention de Léa Rinaldi, documentariste spécialiste de Los Aldeanos.
Public : Prépas EC et LS
13H30-17H : Projection au Chaplin : La Yuma de Florence Jaugey (Nicaragua 2009, 91mn). Projection suivie d’une intervention de Thomas Gayrard, Professeur de Cinéma et Audiovisuel, sur Le Boom du cinéma latino-américain.
Public : élèves de Prépas, BTS, TL, TS, TE et 1L

- Ce programme n’est pas encore totalement définitif, nous restons dépendants des obligations diverses et variées de nos intervenants. Nous vous tiendrons informés des changements éventuels.
- Vous aurez la chance de recevoir des spécialistes de grand renom. Je vous demande d’avoir une attitude irréprochable lors des conférences et d’être particulièrement attentifs lors de leur intervention et particulièrement actifs lors du débat. Je n’ai pas besoin d’expliquer pourquoi l’ensemble des collègues a pensé que la programmation devait intéresser l’ensemble des classes et pas seulement les hispanisants. Vous trouverez là l’occasion d’enrichir votre culture personnelle : pensez à vos épreuves écrites et orales.


Merci de faire de ces trois journées une réussite. EDM

dimanche 7 novembre 2010

La muerte del ex y siempre presidente de Argentina


El miércoles 27 de octubre de 2010, murió brutalmente el ex presidente argentino Néstor Kirchner (2003-2007), el esposo de la actual Jefa de Estado Cristina Kirchner. Se encontraba en su bastión de El Calafate en Patagonia (en el Sur del país). Poco conocido de los franceses, más interesados en los resultados de las elecciones en Brasil, Néstor Kirchner fue sin embargo un actor clave de la vida política tanto en Argentina como en el escenario latinoamericano e incluso mundial: y eso por ser Presidente del partido peronista (Partido Justicialista), por haber desempeñado un papel relevante en la decisión de procesar a los antiguos responsables de la dictadura militar (1976-1982) anulando la serie de medidas de amnistía que tomó el ex presidente Carlos Menem, por haber iniciado la reflexión, junto a Lula, sobre la necesidad de ensanchar el Mercosur dándole una finalidad también política. Se suele hablar de Lula pero se olvida que Kirchner fue su interlocutor privilegiado en la Cumbre de Cancún de 2003 que había de desembocar en la creación del G20 y que se habló del Consenso de Buenos Aires como punto de partida al proyecto faraónico de Unasur, ese gigantesco espacio que pretende, en el dominio energético, financiero, industrial, agrario, ser un actor de la globalización multiplicando los acuerdos económicos tanto con Europa o EE UU como con Asia. De Unasur era Secretario General Néstro Kirchner que se imaginaba también como posible candidato para las elecciones presidenciales de 2011 y eso a pesar de los resultados pésimos para el Frente para la Victoria- Partido Justicialista en las elecciones de 2009 en las que la Presidenta perdió la mayoría tanto en el Parlamento como en el Senado.
El periódico de la oposición, La Nación, destacaba en un editorial que Argentina vivía por primera vez una crisis inaudita tras la muerte de alguien que no era el presidente. En realidad la cuestión era ésta y es que Néstor Kirchner seguía siendo el presidente sin serlo y Cristina la Presidenta sin espacio de poder propio, incluso simbólico. Otra cuestión es la del futuro político de Cristina Kirchner que quizá logre tomar distancias con el pasado que encarnó su esposo y con ciertos amigos suyos como Hugo Moyano, personaje controvertido, secretario general del principal sindicato del país o sea la CGT que, según ciertos, permitió el financiamiento de camapañas electorales de los esposos Kirchner y nunca ocultó su apoyo político al clan Kirchner. A ver si Cristina tomará la decisión de presentarse como candidata en octubre del 2011 cuando se sabe que hoy no puede contar sino con un 35% de votos a su favor.
A continuación, una consecuencia de la muerte de Kirchner en las acciones del Grupo Clarín con el que el Secretario General de Unasur y la Presidenta se llevaban muy mal: