Hola a todos, estudiantes de ayer, hoy y mañana...

Bienvenido/a en el blog dedicado a la enseñanza del castellano en clases preparatorias del Instituto Saint-Exupéry de Mantes-La-Jolie. Abre los ojos y lo encontrarás todo: programas de literatura y civilización, enlaces para artículos, vídeos o fotogalerías, consejos de lecturas, ideas para ver películas o escuchar música, proyectos culturales a gran escala, diarios y testimonios de estudiantes, sin olvidar unas correcciones...

mardi 28 décembre 2010

Punto final en el proceso a la dictadura chilena en París



Procès de la dictature chilienne: condamnations de 15 ans à la perpétuité
Devant un box d'accusés vide, la cour d'assises de Paris a symboliquement prononcé vendredi de lourdes condamnations, allant jusqu'à la perpétuité, contre d'ex-hiérarques de la dictature chilienne et un Argentin jugés pour les disparitions de quatre Français ou Franco-Chiliens sous le régime Pinochet.
(Source AFP)

Les peines de réclusion criminelle à perpétuité visent Juan Manuel Guillermo Contreras Sepulveda, 81 ans, et Pedro Octavio Espinoza Bravo, 78 ans, anciens responsables de la Dina, police secrète de la dictature chilienne.
Des peines de 15, 20, 25 et 30 ans de réclusion ont été prononcées à l'encontre de 11 autres accusés, dont un Argentin, tous anciens hauts gradés chiliens à l'exception d'un civil. Ils étaient jugés pour "arrestations, enlèvements, séquestrations arbitraires avec torture ou actes de barbarie" ou complicité.
Après dix jours de procès qui ont permis aux proches des disparus de livrer des témoignages bouleversants sur leur vie amputée par ce drame, le verdict a été accueilli par des applaudissements de la salle, où nombre d'entre eux étaient présents.
La cour d'assises de Paris a par ailleurs acquitté l'un des 14 accusés. Ces condamnations vont au-delà des réquisitions prononcées dans la matinée par le ministère public qui n'avaient pas excédé 20 années de réclusion pour "tenir compte des peines encourues au Chili".
Fait rare, le procureur général de Paris en personne, François Falletti, avait tenu à prendre la parole pour insister sur "l'importance" de la tenue en France de ce procès, 37 ans après les faits au Chili. Un procès "indispensable" pour "se souvenir" et lancer un "message clair": de tels crimes doivent "donner lieu à des poursuites, quel que soit le temps, quel que soit l'espace".
Georges Klein, médecin et conseiller de Salvador Allende, fut arrêté à Santiago en septembre 1973, tout comme l'ancien prêtre Etienne Pesle, enlevé dans le sud du pays; Alphonse Chanfreau et Jean-Yves Claudet-Fernandez, deux membres du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), ont disparu l'un en 1974, l'autre en 1975.
Les quatre corps n'ont jamais été retrouvés.
Le verdict de la justice française a surtout valeur de symbole et n'a quasiment aucune chance d'être exécuté sauf si les accusés, sous mandat d'arrêt international depuis plusieurs années, sortent de leur pays et sont arrêtés à l'étranger. Un nouveau procès devrait alors se tenir.
L'organisation en France de cette audience était d'ailleurs plus importante que les condamnations elles-mêmes, aux yeux de Roberto Pesle, fils d'Etienne: "Ca nous a beaucoup apporté, ça a rendu à mon père un peu de ses droits et contribué à établir la réalité des faits. Les peines ne seront jamais suffisantes".
Elles peuvent néanmoins "servir d'exemple aux autres dictateurs et aux autres militaires qui sont protégés par la loi (...). Au Chili il y a encore un travail à faire et ça, ça va donner un élan pour continuer", a réagi Denis Chanfreau, soeur d'Alphonse Chanfreau, après le verdict.
"Ces condamnés sont mis au banc de l'humanité jusqu'à la fin de leur vie", s'est félicité l'avocat, Me William Bourdon.
Certains de ces condamnés, comme le général Manuel Contreras, ont déjà été condamnés au Chili pour des crimes commis durant la dictature et sont actuellement détenus.
Augusto Pinochet, au pouvoir de 1973 à 1990, avait été mis en examen dans cette procédure française mais sa mort, en décembre 2006, a éteint l'action judiciaire à son encontre. Il n'a jamais eu à répondre en justice des crimes commis sous sa dictature.

dimanche 12 décembre 2010

Un artículo de L'express sobre el proceso a Pinochet en París





Ludovic Careme pour L'Express

Ce mercredi, s'ouvre le procès où seront jugés en leur absence des officiers de la junte accusés d'avoir fait disparaître cinq Français entre 1973 et 1977, dont Georges Klein, un jeune médecin. Sa fille mène un long combat pour la vérité.

Ce sera le grand voyage de sa vie. Elle s'y prépare depuis des années. Encore quelques jours de patience, peut-être aussi d'appréhension, et Vanessa Fausto-Klein découvrira la France, le pays de ses racines paternelles. Tout est prévu de longue date: l'avion Rio-Paris, aller-retour; l'hôtel, au coeur de la capitale; la rencontre avec son avocat, Me William Bourdon. Et surtout ce 8 décembre 2010 si souvent imaginé: l'arrivée au palais de justice; la foule des curieux, les journalistes, les autres victimes. Puis le président de la cour d'assises, Hervé Stephan, annonçant enfin: "Affaire Georges Klein, né à Romans-sur-Isère [Drôme] le 29 décembre 1945, disparu au Chili le 11 septembre 1973."

Un procès d'exception
Ce procès, prévu du 8 au 17 décembre devant la cour d'assises de Paris, sera le premier jamais organisé pour juger collectivement les principaux acteurs de la dictature chilienne (1973-1990). Il constituera l'aboutissement des enquêtes menées par des juges d'instruction parisiens sur la disparition de cinq Français dans ce pays, entre 1973 et 1977.

14 hommes sont renvoyés devant les assises, mais aucun ne sera présent : deux sont décédés, dont Augusto Pinochet; les 17 autres, sous le coup d'un mandat d'arrêt international, vivent au Chili, libres ou en détention. Parmi eux figurent 13 officiers, en activité ou à la retraite. Tous ont refusé la présence de leurs avocats car ils contestent ce procès. Les 19 parties civiles seront en revanche présentes, de même qu'une trentaine de témoins.
A l'époque, Vanessa n'était qu'un bébé de 14 mois. Elle n'a aucun souvenir de ce père français. Seule sa mère, brésilienne, s'en souvient, mais elle a vieilli dans la douleur d'un deuil impossible, sans tombe ni lieu où se recueillir, et peine à affronter ce passé de souffrance. C'est donc elle, Vanessa, aujourd'hui âgée de 38 ans et maman de deux enfants, qui représentera la famille à ce procès d'exception (lire l'encadré), le seul de cette ampleur jamais organisé dans le monde sur le Chili des années noires (1973-1990).

L'histoire de Georges Klein aura toute sa place dans ces débats. N'était-il pas l'unique Français présent au palais de la Moneda ce 11 septembre 1973, quand les troupes d'Augusto Pinochet ont renversé le président socialiste Allende? Une photo le prouve. On y aperçoit le long du trottoir une vingtaine de prisonniers, les mains sur la tête, tournant le dos aux soldats. Un seul est identifiable: Klein. Quelques heures plus tard, il sera embarqué à bord d'un camion-benne, et disparaîtra à jamais.

Que faisait-il auprès d'Allende? Pourquoi Romans? Pourquoi le Chili? Sa fille, devenue psychologue à Rio, l'a découvert en se lançant sur ses traces. Onze séjours au Chili lui ont permis de recueillir des témoignages, des documents. Peu à peu, le portrait s'est affiné, le puzzle a pris forme. "Je me suis lancée avec acharnement dans cette reconstruction, confie-t-elle à L'Express. J'ai rassemblé tant d'éléments que je parle désormais de mon père comme si je l'avais vraiment connu. Mais cela ne compense pas l'absence, ni les effets du manque..."




Georges Klein conseillait le président Allende.
Vanessa Klein a d'abord remonté le temps jusqu'en 1938, année où ses grands-parents paternels, juifs autrichiens fuyant les nazis, se réfugient à Romans. Le couple traverse la guerre sans trop d'encombre, préservé des rafles et de la haine. Rodolphe, le mari, peut même ouvrir une maroquinerie en ville. Après la Libération, les époux Klein demandent, et obtiennent, la nationalité française, la grande fierté de leur vie, avec ce fils unique né en 1945.

Sept ans plus tard, ils doivent néanmoins s'exiler, pour des raisons économiques cette fois. Après une étape au Canada, les voici maroquiniers à Santiago du Chili, où demeurent de proches parents. Georges, à peine sorti de son enfance drômoise, découvre ce drôle de pays étiré entre la Cordillère et le Pacifique. Très vite, il s'y fait des amis qui le surnomment "El Chico" ("le Petit") et moquent son accent français. Son intelligence fait de lui un élève brillant, vif d'esprit, que son père voit déjà médecin. Ce voeu sera exaucé en 1963: cette année-là, Georges se classe troisième sur mille au concours d'entrée à l'école de médecine et s'oriente vers la psychiatrie. Au Chili, et nulle part ailleurs.

"El Chico" ne renie pas pour autant ses racines françaises. Au contraire, il les revendique avec l'assurance frondeuse d'un étudiant doué pour la fête, le football et l'amitié. Ses copains rient de voir ce fan de Brel et de Brassens dans sa 2 CV jaune, citant Sartre ou Camus comme un érudit de la Sorbonne. Lorsque Juliette Gréco se produit à Santiago, il tente de lui parler, voire de la séduire. Quand Jean-Claude Killy vient disputer une compétition de ski au Chili, il file l'encourager avec son copain Felix Huerta, chilien pure souche.


"El Chico" continue de tracer sa voie, à gauche toute, au sein d'organisations estudiantines. Un dimanche matin de 1964, il se présente ainsi, avec Felix, chez le leader socialiste Salvador Allende, médecin de formation. L'aura de leur hôte n'intimide pas les deux compères, désireux de l'inviter à un colloque. En pénétrant dans son bureau, Georges remarque des photos où il pose avec Mao, Castro ou le Che. D'un ton gentiment moqueur, il lui lance: "Dites donc, toubib, vous êtes un intellectuel de gauche de haut niveau !" Comme Allende paraît surpris, Klein ajoute: "Les intellectuels de second plan se contentent de posters. Vous, au moins, vous leur serrez la main sur de vraies photos!"

Allende leur demande de créer une cellule de renseignement
Cette rencontre scelle l'amitié du trio. Peu importe à Allende que les idées de ces deux "gamins" soient plus radicales que les siennes: elles sont, pour lui, des piqûres de rappel contre l'embourgeoisement. Au fil des années, alors qu'il poursuit son ascension vers la présidence, le chef de file socialiste sollicite souvent leur avis. Une fois élu, en octobre 1970, il leur confie même une mission discrète, pour ne pas dire secrète: la constitution d'une cellule de renseignement baptisée "Centre national d'études de l'opinion", chargée de prendre le pouls du pays. A sa tête figurent six personnes de confiance, dont Felix et Georges.

Allende apprécie de plus en plus l'impertinence de Klein, ce psychiatre surdoué qu'il surnomme "doctorcito" ("petit docteur"), et le retrouve volontiers chez l'ami Felix, pour des dîners de travail et des discussions sans fin sur la vie, les femmes, la politique, surtout la politique. Allende, amateur de vin, apporte toujours une bonne bouteille. Pour rien au monde il ne raterait ces agapes 100% masculines, sans manières ni protocole.



En 1971, année du décès de sa mère, "El Chico" épouse Alice Fausto, une psychiatre brésilienne rencontrée à Santiago. De leur union naîtra bientôt la petite Vanessa. Georges Klein est alors un père et un mari très occupé, absorbé par la politique. Délaissant son métier, il devient conseiller politique d'Allende et l'informe autant que possible de ce qui se trame en coulisses à gauche comme à droite... Miné par les divisions idéologiques et les conflits sociaux, le Chili menace en effet d'imploser. Les conservateurs, appuyés par les Etats-Unis, détestent Allende. Lui-même est convaincu qu'un putsch se prépare. Au début du mois de septembre 1973, il en informe ses collaborateurs, dont Klein. "J'ai bien vécu, je suis vieux, leur lance-t-il, mais vous êtes jeunes et vous allez mourir, c'est ma grande douleur avant ce coup d'Etat."

Allende: "Sortez dans la dignité, je serai le dernier"
Le 11 septembre à l'aube, les troupes du général Augusto Pinochet attaquent la Moneda. Une cinquantaine de fidèles d'Allende sont alors à ses côtés. Felix est absent, mais pas Georges. A tous ceux qui s'inquiètent pour lui, le Français assure qu'il va s'en sortir. Du palais bombardé, il prévient tout de même Alice: "Quitte l'appartement avec la petite et va chez ton père." Ce sera leur ultime conversation. La suite relève de l'Histoire... Avec Allende lançant à ses collaborateurs: "Sortez dans la dignité, je serai le dernier." Quelques minutes plus tard, il s'enferme dans un salon, s'empare d'un fusil-mitrailleur et se suicide. Georges Klein et tous les autres sont déjà dehors, les mains sur la tête.

Dans les jours qui suivent, sa famille ne parvient pas à le retrouver. Son père se heurte au mépris des putschistes, qui contestent même sa présence au palais. Son épouse, Alice, fait vainement le tour des hôpitaux, des casernes... Pas la moindre trace, non plus, au Stade national, transformé en prison. Son insistance finit par agacer la junte : un général lui fait comprendre que Georges est mort et qu'elle doit partir au Brésil, avec le bébé. Alice est contrainte de se réfugier à Rio, d'où elle poursuivra ses démarches, convaincue que son époux est vivant.

Resté seul au Chili, Rodolphe Klein s'obstine, alertant aussi bien le Quai d'Orsay que l'Assemblée nationale, ou le président Pompidou. L'ambassade de France se mobilise, elle aussi. Peine perdue: nul ne sait, ou ne veut savoir, ce qu'est devenu "El Chico". Usé par seize ans de vains combats, le vieil homme mourra en 1989, après avoir passé ses dernières nuits dans la chambre de son fils.


En septembre 1973, Georges Kleinest arrêté à la Moneda.
C'est ce destin franco-chilien que Vanessa Klein a reconstitué. Peu à peu, dans les années 1990, les indices sont sortis de l'oubli, l'enquête judiciaire lui a livré le scénario morbide de cette absence. "Mon père était dans le dernier groupe de prisonniers ayant quitté la Moneda, raconte-t-elle. Ce groupe a été conduit au régiment Tacna, à Santiago. Après deux jours d'interrogatoire et de torture, ils ont été ligotés avec du fil de fer barbelé et conduits par camion au camp d'entraînement de Peldehue, à une trentaine de kilomètres de la capitale. Là-bas ils ont été mitraillés, un par un. Leurs corps ont été jetés dans un puits sec et profond, que les soldats ont fait exploser. A la fin 1978, un détachement de Tacna a localisé le puits, déterré les corps et les a mis dans des sacs pour les jeter à la mer. Tout cela s'est fait à bord d'un hélicoptère de l'état-major de l'armée de l'air."

Deux hommes, accusés d'avoir joué un rôle direct dans ce processus d'élimination, font l'objet d'un mandat d'arrêt international et seront jugés, par défaut, à Paris. Le premier, le colonel Rafael Ahumada Valderama, aurait ordonné l'exécution du Français, à Peldehue. Le second, le général Joaquin Ramirez Pineda, dirigeait le régiment Tacna. Pour lui, comme pour Valderama, Vanessa Klein attend une sanction exemplaire. "Ce crime a été trop longtemps passé sous silence, assure-t-elle. Quand j'étais petite, j'imaginais mon père en héros, combattant les méchants quelque part dans le monde. Puis j'ai compris que les méchants étaient les militaires... J'espère donc que les assassins seront condamnés." Un regret, un seul, vient ternir cet espoir: que Pinochet, décédé en 2006, ait échappé à ses juges.

El discurso de Mario Vargas Llosa


El Premio Nobel de Literatura 2010 pronunció un discurso apasionado y apasionante en Estocolmo hace unos días. A continuación tenéis el enlace para leerlo y escucharlo:

http://elcomercio.pe/mundo/680694/noticia-lea-aqui-discurso-completo-dado-mario-vargas-llosa-academia-sueca

lundi 6 décembre 2010

Un debate sobre la memoria histórica


En España se multiplican los debates, las manifestaciones, los vídeos de artistas sobre el Caso Garzón y la impunidad de los crímenes cometidos durante la Guerra Civil y el régimen franquista. Los estudiantes de EC1, HK y KH participaron, a su manera, a esa reflexión de fondo sobre el deber de memoria, la imprescriptibilidad de los crímenes de lesa humanidad, el temor al resurgir de las Dos Españas, el doloroso proceso de apertura de las fosas comunes desde el 2000... Os propongo leer los ensayos de Johana, Magali y Chloé.


Johana Gasson (LS2)

La aprobación de la ‘Ley de la Memoria’ el 31 de diciembre de 2007, parecía anunciar un cambio real a propósito de la cuestión problemática de la memoria histórica española. En efecto, desde julio de 1936 o sea el Golpe de Estado y hasta el final de la dictadura de Franco se cometieron muchos crímenes que siguen ahora impunes. Así se plantea la cuestión de las fosas comunes, y de las víctimas en general del régimen. Pero dos años después de la aprobación de esta ley, no hubo muchos cambios, la cuestión de la historia sigue polémica. Muy recientemente, el caso Garzón, el juez que ha denunciado las responsabilidades del Estado español, revela la falta de madurez de la sociedad española. Así el tema suscita violencia en la sociedad.

Lo que primero revela la incapacidad de España a contemplar tranquilamente a su pasado aparece a través de la incoherencia del gobierno español. En efecto ese mismo gobierno aprobó una ley que obliga a las Administraciones a elaborar una identificación y unos mapas para establecer la localización de los cuerpos de los desaparecidos, ahora, las técnicas genéticas permiten identificar las cuerpos, pero hasta ahora sólo Cataluña y Andalucía habían elaborado su mapa de fosas. Claro que este deber es algo muy difícil, se lo ve por ejemplo en la supuesta excavación de Lorca, los historiadores carecen de exhaustividad y algunos casos carecen totalmente de informaciones. O sea que el gobierno no aplica su propia ley. La falta de serenidad aparece también a través de la reacción del gobierno con la imposibilidad de investigar los crímenes de la dictadura franquista. Así, después de tres décadas, el sistema judicial español no es capaz de juzgar a ninguno de los asesinos o responsables de los crímenes cometidos por la dictadura.

Segundo, la falta de madurez de la sociedad española sobre la cuestión de su pasado aparece a través de la importancia de las asociaciones que claro denuncian una falta de justicia. Así, la Asociación para la Recuperación de la Memoria Histórica (ARMH) es muy influyente en España. En efecto publica informaciones y denunciaciones a través de artículos de prensa muy serios. Esas asociaciones revelan también el descontento popular, muy presente en la web, de las familias de víctimas que no pueden imaginar su futuro ya que están preocupados por un pasado malsano, como toda España que debe vivir con el fantasma del triste y famoso “Valle de los Caídos”. Dicho de otro modo, la presencia de tantas asociaciones reflejan un verdadero malestar social, este malestar explica la incapacidad para los españoles de contemplar tranquilamente su pasado. Pero esa implicación de la sociedad civil es también una señal de buena salud democrática.

El caso español no es único, en efecto países como Francia han conocido dificultades para reconocer las responsabilidades del Estado en algunos casos. Así Francia sólo reconoció su responsabilidad en el régimen de Vichy en 1995 o sea cuatro decenios después. Pero, en el caso español, una se puede preguntar si va a necesitar la intervención de los tribunales internacionales como hizo el Juez Garzón en Chile para luchar contra la impunidad de Pinochet. ¿Puede España buscar sola una solución al problema de la memoria histórica para finalmente suscitar une verdadera paz social?




Magali Herrou (LS2)

Ahora, Espana pretende conocer su pasado durante la guerra civil española(1936-1939)y bajo el régimen franquista(1939-1975).En efecto en 2006, Zapatero y su gobierno propusieron una ley sobre la memoria histórica que fue ratificada con un consenso casi total(el Partido Popular y ERC no votaron la ley)en 2007.Eso traducía el deseo del país de tratar del pasado pero al mismo tiempo, España tiene miedo y la ley no ha sido realmente aplicada.Así, ¿Cómo el caso Garzón pone de relieve la falta de madurez de España al contemplar los años franquistas ?


Primero, las investigaciones del juez Garzón muestran el deseo de algunos españoles de saber lo que pasó.Es el portavoz de estos españoles que no están tranquilos con la disimulación de hechos porque tienen la impresión de que España se miente a sí misma y no puede construirse si no evoca el pasado.Hay especialmente las familias de víctimas que no pueden hacer su duelo y deben vivir con la incertidumbre y el dolor de no saber:¿Dónde están los cuerpos, en qué circunstancias murieron?Además, ¿Cómo darle su confianza a un pais que acepta ese crimen, sin condenar a los culpables? El juez Garzón intenta cambiar las cosas y se apoya en la Ley de Memoria Histórica para descubrir dónde están los cuerpos, sus nombres, la fecha de su muerte. Utiliza el hecho de que después de la ley, las administraciones estén obligadas a catalogar las fosas comunes y a dar las informaciones que tienen sobre los muertos en los cementerios.


Pero hay diferentes cosas que muestran que España no está madura para curar las heridas del pasado.Pimero, Garzón fue el primer miembro de la Administración en buscar a los fusilados, desaparecidos y enterrados.Antes, había únicamente las asociaciones como el Foro por la Memoria o la Asociación para la Recuperación de la Memoria Histórica(ARMH) de Emilio Silva.Debian hacer las investigaciones solas. Pero no es normal que el gobierno no haga este trabajo porque ha propuesto la ley. Es una privatización de la verdad histórica segun ERC. Esta no debe quedar simbólica y el gobierno debe ayudar a las asociaciones creando organismos más importantes financiados por el Estado por ejemplo.Además, algunas personas no quieren evocar el pasado porque tienen miedo a que la ley provoque de nuevo una división de España en « dos Españas » como durante la guerra civil : los culpables contra las víctimas.Por eso, el juez Garzón fue acusado de prevaricación y de acusar a personas cuando el delito está prescrito o cuando a la persona la amnistió la Ley de 1977. Hasta ahora a Garzón lo suspendió el magistrado del Tribunal Supremo Varela, añadiendo que la memoria histórica no era de su compentencia.Pero ¿de qué competencia era? España sufre su propia negación. Tiene miedo a hablar de su pasado como si fuera tabú y este silencio mantiene la paz social, une a los españoles y no los divide. Es el precio que pagar.


Al fin y al cabo, España no está madura para revelar la verdadera historia de la guerra civil y de los años bajo Franco.En efecto, el miedo es más importante que el deber de memoria.El gobierno es el reflejo de todo el país, no logra decidir en qué campo se sitúa.Pero es una cuestión difícil porque debe contar con las dos opiniones de los españoles: en favor o no de la memoria histórica.Yo pienso que con la ley de 2007, el gobierno está obligado a continuar en favor de la memoria histórica porque para mí, es más peligroso para el orden la incertidumbre que la afirmación de un objetivo claro.

Chloé Renous (EC1)

En 1977, poco tiempo después del principio de la transición democrática, fue votada la Ley de Amnistía. Era el "pacto de silencio": los criminales de la dictadura no fueron castigados con la condición de que respetaran escrupulosamente el juego democrático. Si Emilio Silva y su ARMH está en oposición con esa Ley, el mediático y siempre mordaz juez Garzón dio un violento golpe al pacto de silencio. Así el juez estrella "super Garzón" está ahora en el banquillo, acusado de prevaricación. En efecto ha investigado los crímenes del franquismo y ha sobrepasado sus poderes en la Audiencia Nacional.

Para expresar mi punto de vista, diré que Garzón hizo su deber de juez investigando estos casos y así ha intentado dar alivio a las familias de las víctimas. No obstante la opinión de la prensa conservadora me parece también acertada porque hay realmente un posible resurgir del fantasma de Las Dos Españas. Todo eso constituye una indudable prueba de que la situación política en la España actual es muy diferente de la de los setenta que era partidaria de la amnesia y no de una reflexión sobre el pasado que podía abrir de nuevo viejas heridas.

Pero ¿quién es capaz de curar aquellas heridas, el que opta por la amnesia o el que apuesta por la memoria?

Carla et Aurélie, deux hispanisantes, deux parcours possibles après la Prépa


Quatre ans plus tôt, je me présentai au CIO de Mantes-la-Jolie. Une conseillère d'orientation m'écouta longuement puis me dit que selon mes centres d'intérêts, je devais tenter les concours d'entrée aux Instituts d'Etudes Politiques, plus communément appelées Sciences Po. Autant vous dire que je n'en crus pas un mot. Mes notes de Terminale étaient correctes mais pas excellentes et je ne me sentais pas du tout capable d'entrer dans une école de ce genre où coexistaient des personnes plus intelligentes les unes que les autres. Pour moi, Sc Po représentait un autre monde, totalement inaccessible. C'est pourquoi je décidai d'aller en prépa, non pas dans l'idée de me préparer à Sc Po mais parce que l'on m'avait vanté les techniques d'apprentissage de la prépa.

C 'est en Khâgne que me vint un déclic, le déclic qui me poussa à tenter le concours d'entrée à Sc Po Lille. Mes professeurs m'ont tout de suite soutenue et m'ont, pendant plus de six mois, concocté une préparation personnalisée. Ce furent six mois intenses et difficiles pendant lesquels je devais travailler à la fois la prépa et ce qui va avec, colles, exposés, disserts etc... ainsi que Sc Po. Ce furent six mois, intenses, oui, mais où les professeurs m'ont appris à donner le meilleur de moi-même.

Le 8 avril 2010, j'étais convoquée à 8 heures à la Faculté de Droit de Lille (Lille 2). Je n'étais franchement pas rassurée, même si mes chers et tendres camarades de classe m'avaient chaleureusement encouragée. Dans le métro, j'entendais une foule de gens parler du concours: « Tu crois qu'on va tomber sur quoi en Histoire? » « Le Traité de Lausanne c'est en combien au fait? » « On est combien de concurrents? » « T'es en quelle salle? » « ça fait deux ans que je prépare le concours alors je ne plaisante pas ». Autant vous dire que l'épreuve du métro fut tout aussi stressante que les autres. La journée débuta par l'épreuve de Culture Générale puis s'enchaîna par celle d'Espagnol et d'Histoire. En sortant du concours, je me sentais comme libérée mais j'étais très déçue de moi. Je ne voulais pas décevoir tant mes camarades que mes professeurs qui n'avaient fait que de m'encourager pendant toute cette année. Mais les dés étaient jetés.

Et me voici, neuf mois plus tard, à Sc Po Lille. Je ne me rends pas encore compte de la chance que j'ai. Le cadre est simple, les gens sympas et les profs sont abordables: tout le contraire de ce que je pensais. Je ne vous cache pas qu'au début, j'ai eu quelques difficultés d'adaptation car le fonctionnement n'est pas le même que la prépa mais avec le temps, j'ai appris à relativiser. Les études à Sc Po, ce n'est pas simplement les cours en eux-même mais c'est aussi la possibilité de rencontrer des personnalités de la scène politique ou culturelle française lors des conférences telles que Pierre Joxe, Pierre Moscovici, Ingrid Betencourt, Cécile Duflot, Marie George Buffet, le Président de Sotheby's France etc. Sc Po c'est également la possibilité de découvrir autre chose, de parler avec beaucoup de personnes très différentes; parler avec les erasmus, être dans une association, lancer le débat. Sc po c'est aussi la possibilité de découvrir le monde. La troisième année est consacrée à un enseignement à l'étranger. Les destinations sont multiples, Chili, Argentine, Japon, Turquie, Espagne etc. Et les stages sont obligatoires tant en troisième année qu'en cinquième année. Finalement je fais ce qui me plait et même si très souvent je suis nostalgique de la prépa, je suis contente d'être arrivée là ou je suis aujourd'hui.

C'est pourquoi je tenais à remercier mes professeurs de m'avoir aidée à me préparer au concours et surtout de m'avoir aidée à croire en moi car Sc Po, c'était loin d'être gagné. Je tenais également à remercier mes chers et tendres camarades de classe (promo 2008-2010) qui m'ont toujours soutenue. Car la prépa c'est aussi ça, un esprit d'entraide et d'amitié «tous ensemble sur le même bord». Certes, la prépa est difficile car cela vous prend beaucoup de temps et d'énergie mais quand vous faites ce que vous aimez avec des gens formidables autour de vous, alors tout vous semble accessible. C'est en grande partie grâce à cela que je suis là, à vous écrire en direct de Lille.

Alors je m'adresse à tous ceux qui veulent tenter les concours de Sc Po. N'hésitez pas à vous lancer, travaillez, suivez les consignes que l'on vous donne et tout ira pour le mieux. N'ayez pas peur de ce que l'on peut penser de vous, faites ce que vous désirez faire. N'ayez pas peur de demander de l'aide autour de vous. Ne baissez pas les bras et croyez fort en vous car tout est possible même si l'on part de très loin. L'important est le chemin parcouru!

Carla Dias



Bonjour à toutes et à tous,




Je suis Aurélie Lefèvre et j'ai fait partie de la promotion 2007-2009. L'année dernière, j'ai obtenu ma licence de LLCE Espagnol à l'université de Nanterre. C'est là que je me suis inscrite à CIEP, c'est-à-dire une organisation qui s'occupe de l'assistanat pour les jeunes (niveau requis Bac +2 jusqu'à 26 ans) dans les pays hispanophones. En décembre, j'ai donc postulé et rempli un dossier administratif suivi d'un entretien qui atteste le niveau en espagnol, dans le but de partir un an à l'étranger pour perfectionner la maîtrise de la langue, apprendre et découvrir le métier du professorat.
Après une longue attente de 6 mois, début juillet, j'ai reçu par courrier mon lieu d'affectation : la ville et l'établissement où j'allais travailler. En ce qui me concerne, j'avais précisé comme premier choix l'Andalousie et on m'a affectée à Cordoue (capitale), une chance de travailler dans une grande ville.
Je suis arrivée le 22 septembre en Espagne, j’ai commencé officiellement le 1er octobre. Cependant, depuis plusieurs semaines je correspondais déjà avec ma coordinatrice bilingue de l’établissement, Marta. Elle m’a donnée rendez-vous un jour avant pour rencontrer l’équipe de professeurs de français et l’autre assistante, Jeanne, dans le bar situé en face de l’instituto. Ce fut un moment très convivial et en même temps très agréable. Dès les premiers instants j’ai su qu’on allait être très bien accueillies avec Jeanne. A l’heure de la pause, une grande majorité de professeurs nous a même rejoints.

Mon premier jour a seulement été la prise de contact avec l’établissement, mon emploi du temps et les profs avec qui j’allais travailler. C’est alors que j’ai découvert avec un peu de surprise que j’allais enseigner la technologie avec Juan Ma, le sport avec Luis, la musique avec Sara et bien évidemment le français avec José Antonio et Marta ! Je m’occupe de la partie collège, des niveaux correspondant à la 5ème, 4ème et 3ème, ces trois classes sont en section bilingue ; ils ont 30% de leurs matières en grande partie en français.
L’enseignement a vraiment débuté la deuxième semaine car la toute première semaine a essentiellement été le premier contact avec les élèves. Ils m’avaient préparé une série de questions pour que je me présente et pour qu’ils apprennent à mieux me connaître. J’ai eu le droit à des questions disons plutôt basiques et d’autres un peu plus farfelues comme « As-tu des enfants ? Es-tu mariée ».

Selon les matières, je n’ai pas la même fonction. En technologie et en musique je suis plutôt
« lectrice » comme ils disent. Je me contente de lire, d’animer les activités en français avec la classe. On travaille essentiellement sur le vocabulaire, la façon de s’exprimer, la prononciation. Je les aide également dans la compréhension des exercices en français ainsi que dans leurs réponses. La différence avec la musique c’est que je collabore davantage à la préparation des activités, c’est-à-dire qu’avec Sara on a monté un cours sur Cabaret dans le but de leur faire découvrir le film, les musiques mais aussi qu’ils prennent connaissance du contexte, des critiques formulées indirectement, des multiples reprises … Je me suis occupée de la présentation générale, du vocabulaire et Sara de la partie analyse musicale ; ensemble nous avons aussi préparé une petite chorégraphie qu’ils devront faire eux-mêmes. C’est une activité qui permet de travailler leur culture générale, le vocabulaire, l’application directe du cours de musique et de travailler également la confiance en soi.

En sport, je suis plutôt considérée comme une assistante. Je suis chargée de traduire la théorie au début du cours lorsqu’il y en a pendant une dizaine de minutes, parfois d’expliquer les exercices en français aux élèves. Ce n’est pas forcément évident quand ils sont tous ensemble, ils semblent moins réceptifs: quand ils sont en petits groupes, ils font plus attention. Dernièrement j’interviens de plus en plus dans l’élaboration des exercices, c’est-à-dire que j’ai eu l’occasion d’aider le prof dans le déroulement, de diriger un jeu de basket avec dix élèves environ et même de prendre la place d’un élève pour compléter l’effectif, ce fut une chance car il s’agissait d’un cours de relaxation et de massage ! Dans mon emploi du temps, j’ai une heure de préparation avec ces trois profs où ils me demandent en général de traduire des cours, des exercices, de préparer certaines activités. Mais j’ai appris qu’il fallait être polyvalent. En sport j’ai servi de cobaye pour les étirements individuels et collectifs. Avec Luis, on s’est pris en photo (et vidéo) pour préparer l’examen théorique des élèves ! Ces moments sont précieux, on partage tellement de choses, de fous rires, l’heure de préparation se transforme bien souvent en salon de thé. Surtout avec Sara, elle m’aide tellement ici, je peux lui demander n’importe quoi, on parle de tout et de rien, c’est toujours une occasion pour rigoler.

En français je n’ai pas d’heure de préparation, Marta me prévient quelques jours avant sur les activités qu’on va faire en classe ou je prépare quelques jeux interactifs suivant le thème (pour les 5ème et 4ème). Avec José Antonio, je dois préparer le cours moi-même sur le sujet qu’ils ont fait en classe auparavant. Par exemple j’ai préparé un texte sur le thème de la ville et de la campagne, sur le recyclage, sur le romantisme français pour n’en citer que quelques uns. Pour moi, il s’agit de la classe la plus « difficile » car ce n’est pas évident de faire parler les élèves le lundi matin à 8h30, d’autant plus qu’ils sont à un âge où ils prennent vraiment conscience d’eux, de leur identité et où ils font très attention aux critiques des autres. Quelques uns sont tout de même volontaires mais beaucoup plus les filles que les garçons qui sont un peu plus timides. Je leur fais travailler l’oral mais parfois je teste leur écrit dans l’intention de les aider à préparer leur examen futur qu’ils auront dans deux ans. J’ai commencé à réellement les connaître grâce aux petites expressions écrites que je leur demande. A ce moment-là, je me suis rendue compte des difficultés liées à la notation, il est difficile de les évaluer les uns par rapport aux autres sans échelle, cependant j’ai pu observer qu’ils faisaient quasiment tous les mêmes fautes. La correction de chaque faute avec son explication sur une fiche récapitulative demande beaucoup de travail, de même que la préparation des cours ; j’étais consciente de ça avant mais pas autant.

Au début il me manquait une heure dans mon emploi du temps. Il y a quelques semaines ils l’ont complété par une heure de classe de conversation avec les profs. J’ai dédoublé cette heure car elle ne convenait pas à tout le monde, je fais donc deux heures. Sur le coup, c’est un peu angoissant de donner des cours à des adultes, qui sont en plus profs et qui s’attendent forcément à une méthode précise, qui ont leurs propres critères. Mais il s’agit en réalité de moments de détente, l’important est qu’ils s’expriment, que je les corrige lorsqu’ils font des fautes de grammaire et de prononciation, le reste est relégué au second plan. J’essaie de varier ce cours en faisant tantôt des textes, des articles de presse, des activités culturelles, des jeux, tantôt de la grammaire quand on en a besoin. C’est tellement enrichissant car on échange nos cultures, notre vocabulaire, nos expressions, nos coutumes, nos points de vue, et bien entendu nos rires… C’est une véritable chance pour moi d’être ici, je me sens bien et l’accueil ne peut pas être plus chaleureux ! Tellement chaleureux qu’on se réunit souvent autour de la gastronomie espagnole : gâteaux, pâtisseries en prenant le thé. Avec Jeanne, on a également été invitées chez Araceli, une prof de français pour les élèves non bilingues. On a découvert ce qu’était les traditions culinaires d’ici : tortilla, salmonrejo, empanadillas, marisco, gâteau galicien, pain méditerranéen,… et aussi le vino tinto, la bière, digestif des îles canaries, rhum au caramel,…tout un tas de bonnes choses ! Heureusement que le déjeuner s’est déroulé sur trois bonnes heures ! Un repas de bienvenue a été organisé il y a deux semaines avec une soixantaine de profs réunis autour d’innombrables apéros, de bières,… Au menu, il s’agissait d’un perol (paëlla de la campagne) qui est encore une autre spécialité d’ici. Hier ce fut mon tour et j’avais préparé une trentaine de cookies qui n’ont pas traîné longtemps : ce fut un plaisir de cuisiner pour eux, de partager.

Cela fait seulement deux mois que je suis à Cordoue et je me suis déjà tellement accrochée à cette façon de vivre, cette culture, cette langue, ces Andalous … Je vis une expérience incroyable et je ne regrette en rien mon choix d’avoir mis mes études entre parenthèses, cela ne fait que conforter mon désir d’enseigner.


Aurélie de Córdoba

jeudi 2 décembre 2010

Conférence d’Alain Breton du 25 novembre


Aquí tenéis el comentario que hice a modo de introducción a la exponencia de Alain Breton, el gran especialista de los mayas de ayer y de hoy. Tras la conferencia, se quedará con los estudiantes de EC2 para evocar la situación política y económica de Guatemala, durante y después de la guerra civil. Qué encanto oír sus comentarios y análisis, siempre tan claros y válidos. No sólo se quedó tres horas con nosotros sino que nos regaló un libro maravilloso que está en el Centro de Documentación para vosotros, estudiantes de Prepa.

Bienvenus à tous !

Rappel des objectifs :



- Célébrer à notre façon le Bicentenaire des mouvements d’indépendance qui a démarré un peu partout en Europe, aux Etats-Unis et bien sûr en Amérique Latine (le 10 août 2009 avec l’Equateur). Un Bicentenaire qui se terminera en 2098 avec Cuba et Puerto Rico à moins que les derniers décident de précipiter le calendrier ! D’ici là, les choses auront bien changé sur tout le continent !


- Célébrer l’événement sans pour autant oublier que nos élèves ne sont pas tous des spécialistes d’Espagnol, ni d’Histoire de l’Amérique Latine. C’est pour cela que nous avons choisi une série de thèmes qui vous sont tout de même relativement familiers et que nous les illustrerons pas des conférences-débats et des projections de films, sans oublier les animations musicales dans le but d’entamer avec vous une réflexion sur ce monde extrêmement divers et complexe qu’est ce que l’on a appelé aussi l’Extrême-Occident. Trois journées réparties au cours de l’année et qui nous permettront de parler religions, villes, économie et leadership, rapports sociaux, systèmes totalitaires et place des minorités mais aussi de découvrir de multiples talents dans les domaines du cinéma, de la littérature, de la musique.


- Réparer une injustice, quoique de façon bien tardive. Car c’est une triste évidence que l’Amérique Latine est la grande oubliée des programmes du Secondaire. Seules les Terminales STG ont une question au programme et encore s’agit-il de la question sempiternelle des dictatures et encore faut-il que le professeur d’Histoire ne succombe pas à la tentation d’étudier le conflit israélo-palestinien ! Ce que les élèves du Secondaire peuvent savoir du sous-continent, c’est ce que leur auront enseigné mes collègues d’Espagnol qui sont d’ailleurs confrontés à une multitude de thèmes à traiter. Alors que sait-on de l’Amérique Latine lorsqu’on arrive en Prépa : deux trois choses pour les hispanisants, presque rien pour les autres (à moins que l’ont soit un fou de lecture et que l’on ait découvert les grands maîtres que sont Borges, Neruda, Cortázar, Fuentes, Paz…, à moins que l’on soit un mordu du cinéma et que l’on ait vu les derniers succès mexicains, argentins et chiliens, à moins que l’on aime bouger et que l’on soit inscrit à un cours de capoeira, de tango argentin ou de salsa cubaine !).



Et maintenant, notre conférence du 25 :



- Vous vous demanderez certainement comment a été élaboré le programme. Je vous dirai qu’il a été construit tout d’abord en fonction de la disponibilité de nos intervenants qui ont un programme plus que chargé (M. Breton est rentré du Guatemala mardi en fin de journée !). Mais ce n’est pas tout.



- Nous avons aussi cherché à suivre un calendrier, celui de certaines fêtes traditionnelles qui continuent à rythmer la vie de tous ces pays. Et lorsque j’ai réfléchi à la façon de démarrer le projet, puisque nous devions commencer en novembre, j’ai bien sûr tout de suite pensé à ce moment incontournable qu’est la Grande Fête des Morts, temps fort du calendrier tout particulièrement au Mexique et en Amérique Centrale. Cette fête des Morts que vous avez certainement étudiée dans les petites classes ou en Seconde, vos professeurs vous ont certainement fait chanter des comptines, vous ont fait goûter des sucreries ou vous ont fait étudier des caricatures où le squelette et la tête de mort deviennent des objets de plaisanterie et font partie de la vie quotidienne pendant plusieurs jours.



- Vous comprendrez mieux pourquoi se trouve parmi nous aujourd’hui M. Breton, grand spécialiste des traditions coutumières, des croyances populaires et en particulier de celles des Mayas du Guatemala. Vous me permettrez de rappeler le titre de votre intervention : Fête des Morts et syncrétisme de la religion populaire chez les Mayas.



- Enfin il me semblait particulièrement intéressant de commencer ce parcours de découverte pour les uns, d’approfondissement de la réflexion pour les autres par un thème qui ait quelque chose à voir avec la religion, avec les religions. Je m’explique rapidement :


1- Comment ne pas savoir que l’Amérique Latine reste aujourd’hui « la terre la plus sainte » pour les catholiques malgré une poussée très forte des évangélistes, luthériens, pentecôtistes, méthodistes… de tous ces courants qui savent adapter leurs discours aux difficultés quotidiennes de populations qui ne se retrouvent plus dans les messages jugés trop rétrogrades qui émanent du Vatican et de ses représentants les moins critiques. Je vous renvoie aux récentes manifestations au Brésil, au Mexique, en Colombie après les propos tenus par certains représentants de la hiérarchie catholique concernant l’avortement, le préservatif ou l’homosexualité. Certes, au Brésil, le pays qui comprend le plus de catholiques au monde, soit quelque 100 millions sur 182 millions d’habitants, un demi-million environ abandonne chaque année cette religion. Quelque chose de similaire se passe au Mexique, le second pays ayant la plus grande quantité de catholiques sur la planète. Les croyants catholiques représentent aujourd’hui 88 % des 102 millions de personnes qui vivent dans ce pays, soit presque 10 % de moins que ce que l’on estimait au milieu du XXème siècle. Il y a d’autres cas comme la Colombie, où seulement 2/3 des habitants se déclarent catholiques actuellement, tandis que dans la décennie des années 50 presque la totalité appartenait à cette religion. Au Guatemala, près du tiers de la population comprenant 12 millions de personnes a déjà abandonné le catholicisme, beaucoup d’entre elles allant rejoindre l’Eglise évangélique. Mais enfin, l’Amérique Latine reste aujourd’hui la zone qui abrite la moitié des catholiques du monde entier (1 milliard 71 millions) et c’est pour cette raison qu’elle attend sa récompense, la nomination d’un Pape qui ne soit pas Polonais, ni Allemand, ni Autrichien mais Latino-Américain !



2- Comment oublier que cette Amérique dite Latine et plus particulièrement l’Amérique Hispanique, s’est forgée au cours des siècles une identité continentale commune, et ce malgré les mouvements d’indépendance qui vont entraîner la création de vingt nations très attachées à leur identité nationale, basée sur l’emploi d’une langue commune (l’espagnol) et la pratique d’une religion commune, le catholicisme. Cette langue et cette religion qui étaient celles des Découvreurs et Conquérants, des Missionnaires et des Ordres Militaires arrivés dès la fin du 15ème siècle, une épée dans une main et les Evangiles dans l’autre. La langue et la religion des vainqueurs. Mais cette Amérique n’est pas que Latine, elle est aussi indienne, africaine, asiatique, elle s’est constituée par la rencontre et le choc entre des mondes divers venus des quatre coins de la planète. Le monde s’est retrouvé en Amérique Latine en des phases successives : hobereaux d’Estrémadure à la recherche de terres et donc de titres de noblesse ; paysans de Galice ou de Castille partis faire fortune et méchamment qualifiés au pays d’ « indianos » ; esclaves africains embarqués de force pour remplacer une main d’œuvre indienne décimée par les maladies et les travaux forcés ; travailleurs japonais ou chinois venus contribuer à l’essor industriel de la seconde moitié du XIXème siècle ; immigrés italiens, polonais, tchèques attirés par ces El Dorado qu’étaient le Chili ou l’Argentine au début du XXème siècle ; républicains espagnols condamnés à l’exil, juifs d’Europe fuyant les pogroms et la Shoah… le monde s’est retrouvé en Amérique Latine.



Avec une première conséquence que vous connaissez parfaitement : une identité continentale qui s’est forgée sur la base du métissage ethnique le plus incroyable et ce, malgré les préjugés et la violence extrême des rapports sociaux. Qui ne connaît pas les origines libanaises de Shakira, les origines syriennes de Carlos Menem ou ne sait pas qu’Alberto Fujimori était surnommé El Chino au Pérou… parce que sa famille venait du Japon !



Avec une seconde conséquence que les hispanisants devraient connaître, le brassage linguistique qui fait de l’espagnol du Mexique, de l’Argentine, du Venezuela, de Cuba… des langues parfois fort différentes dans le domaine de la phonologie ou du lexique car cet espagnol a dû composer avec les langues amérindiennes locales, avec celles des esclaves africains, avec celles des immigrants arrivés en vagues successives.



Avec une troisième conséquence que nous allons évoquer maintenant, le syncrétisme religieux. Primo habitants, conquérants, esclaves, immigrants… ces hommes et ses femmes vivaient là ou ont voyagé avec leur panthéon, avec leurs divinités et malgré l’imposition de la religion officielle par les puissances colonisatrices, religions des vaincus et religion des vainqueurs ont fini par cohabiter malgré parfois un lent processus d’acculturation, voire d’anéantissement. C’est pour cela qu’il convient de parler des catholicismes d’Amérique Latine tant les pratiques diffèrent aujourd’hui entre les différentes zones géographiques (Amérique Centrale, Caraïbes, façade atlantique, pays andins), entre les différentes catégories sociales, entre femmes et hommes. Derrière le pèlerinage au sanctuaire de la Vierge de Guadalupe (Mexique), derrière la vénération du Christ à Lima, « el Señor de los milagros » qui protège des tremblements de terre, derrière le culte des Saints très présent au Mexique et dans toute l’Amérique Centrale, derrière la pratique du Vaudou à Haïti ou de la Santería à Cuba, derrière le culte à Yemayá à Rio, c’est le christianisme et le fonds de croyances populaires ibériques qui se trouvent à chaque fois réinterprétés.


C’est ce qu’Alain Breton nous aidera à mieux comprendre aujourd’hui.

mercredi 1 décembre 2010

Nos saluda Osvaldo, ¿os acordáis del asistente del año pasado?


¡Hola mis queridas profesoras!



Aujourd'hui, dans le petit isthme panaméen, on fête le jour du prof!



En esta fecha deseo enviarles mis más calurosos, afectivos y sinceros agradecimientos por todo lo que en su momento hicieron por mí, mas sobre todo deseo darles las gracias por el tiempo que me permitieron compartir con sus estudiantes. Todos esos recuerdos -más dulces que amargos- me dieron momentos muy felices y me enriquecieron como persona.



¡Miles de Besos y un Gran Abrazote!

dimanche 28 novembre 2010

Jueves, 25 de noviembre Bicentenario Día 1


El 25 de noviembre por la tarde, fuimos al cine a ver Amores Perros, la película de Alejandro González Iñárritu (México, 2000). A continuación, os dejo el comentario que hice a modo de introducción, una presentación en francés ya que asistían a la sesión estudiantes que no practican el español.


Premier long-métrage d’Alejandro González Iñárritu, né en 1963 à México DF, installé à Los Angeles quatre jours avant le 11 septembre (on le prenait pour un Turc et on le regardait de travers, lui qui avait choisi de quitter Mexico par peur des enlèvements et de trop de respectabilité!).
On peut dire qu’Iñárritu a fait fort :

- Tout de suite un grand succès sur la scène internationale : Grand Prix de la Semaine de la Critique à Cannes en 2000 et nominé pour l’Oscar du meilleur film étranger en 2001. Le deuxième meilleur film latino-américain de la décennie pour un jury de 35 spécialistes. Dans un contexte très particulier au Mexique, une nouvelle ère politique avec la fin de l’hégémonie du PRI, ce Parti-Etat au pouvoir depuis 70 ans (anciens chefs de la révolution de 1910) et la victoire de la droite libérale du PAN et d’un ancien dirigeant de Coca-Cola au Mexique, Vicente Fox. Une nouvelle ère dans le domaine politique, une nouvelle ère pour le cinéma mexicain salué par toute la critique internationale. Même si Iñárritu déteste qu’on lui parle de cinéma mexicain, pour lui, il fait du cinéma tout court, point barre ! « Yo hago cine. »

- Début d’une carrière qui fait de lui un habitué des festivals et des prix les plus prestigieux, il participe aux Oscars à nouveau pour 21 grammes et Babel (primé à Cannes en 2006), on le retrouve à Berlin et Venise, il était encore sur la Croisette l’an dernier pour présenter son dernier film, Biutiful, qui vient de sortir et dans lequel vous retrouverez le mari de la Cruz, Javier Bardem qui obtiendra le Prix d’Interprétation Masculine.

- Début d’une trilogie qui illustre les thèmes du choc et de la collision, du hasard et de la fatalité et qui est à chaque fois bâtie sur trois histoires qui s’entrecroisent : vous comprendrez en voyant le film, vous établirez des liens si vous avez vu 21 grammes ou Babel. Une trilogie qui lui permettra de travailler à chaque fois avec le directeur de la photographie mexicain Rodrigo Prieto, le compositeur argentin Gustavo Santaolalla et bien sûr le scénariste Guillermo Arriaga.




- Il a un don pour choisir ses acteurs : des poids lourds comme Sean Penn, Naomi Watts et Benicio del Toro pour 21 grammes en 2003, Brad Pitt et Cate Blanchett pour Babel en 2005 ; dans Biutiful, un Bardem déjà consacré pour son rôle de malade condamné dans Mar Adentro (2004) d’un autre Alejandro, l’espagnol d'origine chilienne, Amenábar (dans une scène, El Chivo lit le journal et sur une page apparaît l’affiche de Tesis, film réalisé en 1996 par ce dernier avec lequel Iñárritu partage une même passion, la musique. le réalisateur mexicain a d’ailleurs été disc-jockey de la principale radio rock du Mexique WFM). Et là, un jeune inconnu, Gael García Bernal (Octavio), qui n’avait joué que dans des courts-métrages et des films pour la télé et qui va se trouver propulsé sur le devant de la scène avec une suite de carrière que vous connaissez : Y tu mamá también d’Alfonso Cuarón en 2001, mais surtout en 2004, il est à Cannes pour deux films : La Mala Educación de Pedro Almodóvar et Carnets de Voyage/ Diarios de motocicleta de Walter Salles. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des acteurs les plus émouvants et sexys.



- Il n’hésite pas à produire ses films, à l’image de ce que fait un autre réalisateur mexicain, Guillermo del Toro, réalisateur et producteur du Laberinto del Fauno/ Labyrinthe de Pan (2006), producteur de L’Orphelinat/ El Orfanato de Juan Antonio Bayona (2007). En 1991, il avait d’ailleurs créé sa société de production ZETA FILM qui devient vite l’un des groupes de communication et de publicité les plus prestigieux au Mexique et en Amérique Latine. Après Babel, il se lance dans la création d’une autre maison de production Cha Cha Cha avec Guillermo del Toro et Alfonso Cuarón.

Je vous demanderai de faire attention :

- A la construction du film. Le choix du puzzle n’a rien d’original, d’autres réalisateurs en sont friands, je pense bien sûr à Tarantino (lui aussi nous parlait de chiens dans Reservoir Dogs en 1992) dont on reconnaît l’influence notamment dans le dialogue entre El Chivo et Luis, le jeune cadre dynamique qu’il a enlevé. C’est une technique que l’on retrouve aussi dans tous ces romans où la ville devient un personnage à part entière.

- Car cette ville, il vous faudra l’observer, le film y a d’ailleurs été tourné. México City (qui a fêté le Bicentenaire de l’indépendance du Mexique le 16 septembre) et ses 20 M d’habitants (30 M en comptant la grande couronne) qui en font la troisième ville la plus peuplée au monde, après Tokyo et New York et la première d’Amérique Latine. Elle est aujourd’hui l’une des cités les plus actives sur le plan politique, économique et culturel mais la mégalopole reste confrontée à une série de maux endémiques que vous verrez apparaître dans le film et qui fait d’elle le "Détritus Federal" : les problèmes liés au trafic (saturation et pollution), le manque d’hygiène (milliers de chiens errants et parfois crevés), la délinquance, le travail au noir, les inégalités sociales criantes, le machisme séculaire et l’extrême violence du débat politique « Vivre Mexico… c’est souffrir ».

- Cette ville est le chaos et causera la perte de ses habitants apeurés, asphyxiés, aliénés, c’est ce que pensent de nombreux Mexicains incapables pourtant de la quitter. C’est donc une tragédie qui se joue là et qu’illustre Iñárritu à travers trois épisodes dont il faudra comprendre l’extrême imbrication. Il vous faudra être sensibles à la cruauté et à la crudité (nous verrons bien quels sont les moments que vous avez trouvé les plus durs, le plus violent ne sera pas forcément où vous l’attendez) mais aussi à l’extrême humanité de ces personnages confrontés au désir de rédemption, au désir d’être heureux, même de la façon la plus mesquine, au désir d’être un autre, au désir de survivre même comme un animal. Cette extrême humanité des personnages, Iñárritu nous la livre après avoir travaillé pendant trois ans sur 36 scénarios différents : « Non seulement je pouvais voir et sentir les personnages, mais je sentais aussi leur odeur et éprouvais pour eux quelque chose de profondément humain. C’était comme s’ils étaient sortis du papier pour venir respirer et souffrir avec moi, avec des dialogues parfaitement organiques. Il y a quelque chose de certain, c’est que ce film, je ne l’ai pas fait avec l’intellect, mais à force d’instinct et d’intuition. Je n’y ai pas mis non plus mon cœur, mais mes boyaux et un morceau de foie… Pas d’inspiration, mais transpiration, ni pitié ni compassion, ni concession, les choses telles qu’elles sont, pas comme nous voulons les voir. »



- Enfin vous écouterez la langue, cet espagnol du Mexique rocailleux, parfois ordurier, mais aussi si mélodique avec son lexique particulier qui s’est forgé au contact des langues indiennes et de l’américain, ce lexique qui est aussi bien différent lorsqu’il est employé dans le quartier des Affaires et dans les zones les plus défavorisées.



Sin olvidar el enlace para escuchar de nuevo una canción de la peli, Lucha de Gigantes de Nacha Pop, un grupo español famoso en tiempos de la Movida:
http://www.youtube.com/watch?v=rkueRCSdtd8

samedi 20 novembre 2010

Carla Dias acaba de ver Biutiful


Reflexión sobre Biutiful.

Carla estaba con nosotros el año pasado. Hoy estudia en Sciences-Po Lille. Tuvo ganas de escribir unas líneas sobre la última película de Alejandro González Iñárritu, ese director mexicano que les encanta a los europeos y a los estadounidenses. No sé si recordáis Amores Perros y Babel, dos obras estupendas.

"No soy aficionada al cine pero sé cuando una película de cine es buena, sé cuando una película de cine es maravillosa; cuando la ves, nacen en ti sentimientos extraños, cuando la ves te sientes totalmente perdido, cuando la ves estás totalmente desconectado, cuando la ves te pierdes totalmente en la reflexión. Es el caso con Biutiful. Es lo que me ocurrió cuando la vi en las pantallas. En realidad, dos cosas me llamaron la atención. Al ver esta película, yo estaba muy incómoda porque, el autor nos introduce directamente en la intimidad del protagonista, desde el principio hasta el fin, desde la vida hasta la muerte. Además, lo que me chocó es ver la "Barcelona de los bajos fondos". Aquí, no aparece como en las guías turísticas sino como una ciudad pobre donde los clandestinos, los inmigrantes y los españoles mismos sufren de todo: hambre, frío, exclusión social etc. De hecho, esta película propone una nueva visión de Barcelona y pone de hincapié problemas reales que aparecen en España y entre ellos el de la cuestión de la inmigración." Carla

Novelas españolas en el Centro de Documentación


Muchísimas gracias a todo el equipo del Centro de Documentación que presenta a la vista de todos, las novelas que el instituto acaba de comprar para vosotros y que tienen algo que ver con el programa de literatura y civilización 2010-2011. Ahora, a leer Cela, Laforet, Ferlosio, Martín-Santos, Mendoza, Llamazares, Almudena Grandes, Pérez-Reverte, Vázquez Montalbán, Marsé, Zafón, Montero ...

Programme Bicentenaire Amérique Latine au Lycée Saint-Exupéry (2010-2011)

Hola a todos,
esta semana es importante para mí, para la prepa, para todos los que se interesan por América Latina. El 25 de noviembre será la primera etapa de una serie de conferencias, espectáculos y debates en torno a películas con el objetivo de celebrar, de forma bastante modesta, el bicentenario de los movimientos de independencia en el Nuevo Mundo. Aquí tenéis la carta que recibieron los estudiantes de LS1, LS2, EC1 y EC2 sin sectarismo alguno ya que todos, incluso los que no estudian el español, participarán en la aventura.

Chers élèves,
depuis plusieurs mois ont démarré en Europe, et bien sûr en Amérique Latine, les festivités liées au Bicentenaire des mouvements d’indépendance. L’occasion pour nous, collègues et élèves de Saint-Ex, de parler du Nouveau Monde, de l’Extrême-Occident, de cette terre de toutes les utopies. Le choix des thématiques traitées lors des conférences et des films s’est fait au hasard de certaines rencontres, des objectifs pédagogiques que nous cherchons à atteindre aussi bien dans le Secondaire qu’en Prépa. Dans cette programmation modeste, nous avons choisi de faire une place à la musique, à la danse, comment les oublier alors que l’Amérique Latine est aussi la terre de tous les rythmes. C’est le Brésil qui se taille cette année la part du lion avec une démonstration de capoeira et un concert en début de soirée le 28 janvier mais nous aurions tellement voulu inviter des mariachis, des danseurs de tango ou des orchestres de salsa cubaine ou colombienne. Une autre année certainement.
Nous remercions chaleureusement nos intervenants qui ont trouvé un créneau pour nous dans des emplois du temps plus que chargés, les artistes qui ont tout de suite dit oui, ravis de se produire devant de jeunes gens, nos partenaires toujours prêts à nous emboîter le pas… l’Agora, le Chaplin, le CAC Georges Brassens et naturellement M. Choquer toujours enclin à faire vivre à nos élèves de nouvelles expériences.
NB : Cette année, les conférences sont plutôt réservées aux Prépas mais nous accueillerons sans doute certaines classes du Secondaire pour les conférences 2 et 3.




I/ jeudi 25 novembre
8H30-10H30
(Salle 14 du Lycée): Conférence sur les syncrétismes religieux : exposé d’élève (L’Eglise catholique en Amérique Latine : Nader Allouche LS2 sous réserve) et intervention d’Alain Breton du CNRS sur Fête des Morts et syncrétisme de la religion populaire chez les Mayas.
Public : Prépas EC et LS
13H30-16H30 : Projection au Chaplin : Amores Perros d’Alejandro González Iñárritu (Mexique 2000, 159 minutes).
Public : élèves de Prépas, TL, 2 ABCD, TS, TGRH, TE et 1L



II/ jeudi 27 janvier
10H30-12H30
(Agora) : Conférence sur Le leadership régional: Brésil versus Venezuela, les Jaguars : exposé d’élèves (Le rôle du Président au Brésil : Justine Thépault et Manon Carpentier LS1) et intervention d’Alfredo Valladao de Sciences-Po Paris
Public : Prépas EC et LS, Terminales Eco
13H30-16H30 : Projection au Chaplin : El secreto de sus ojos de Juan José Campanella (Argentine 2009, 129 minutes). Projection précédée d’une démonstration de capoeira par le Grupo Senzala (20 minutes)
Public: élèves de Prépas, TL, TS, TE et 1L


vendredi 28 janvier (sous réserve du financement)
Soirée brésilienne (Sydney et sa formation) au CAC Georges Brassens (Mantes-La-Jolie) de 18H30 à 21H : inscription nécessaire car 180 places maximum (les prépas ont la possibilité d’inviter un élève de Première ou de Terminale ou un ancien de LS ou EC et doivent s’inscrire auprès de Mme Di Marco, les élèves du Secondaire doivent s’inscrire auprès des collègues d’espagnol ou de M. Da Mesquita)







III/ jeudi 17 mars
9H30-11H30
(Agora): Conférence sur Les mouvements alternatifs et la blogosphère à Cuba : exposé d’élève (Cuba 1956-2011 : Vanessa Cheblal LS1) et intervention de Léa Rinaldi, documentariste spécialiste de Los Aldeanos.
Public : Prépas EC et LS
13H30-17H : Projection au Chaplin : La Yuma de Florence Jaugey (Nicaragua 2009, 91mn). Projection suivie d’une intervention de Thomas Gayrard, Professeur de Cinéma et Audiovisuel, sur Le Boom du cinéma latino-américain.
Public : élèves de Prépas, BTS, TL, TS, TE et 1L

- Ce programme n’est pas encore totalement définitif, nous restons dépendants des obligations diverses et variées de nos intervenants. Nous vous tiendrons informés des changements éventuels.
- Vous aurez la chance de recevoir des spécialistes de grand renom. Je vous demande d’avoir une attitude irréprochable lors des conférences et d’être particulièrement attentifs lors de leur intervention et particulièrement actifs lors du débat. Je n’ai pas besoin d’expliquer pourquoi l’ensemble des collègues a pensé que la programmation devait intéresser l’ensemble des classes et pas seulement les hispanisants. Vous trouverez là l’occasion d’enrichir votre culture personnelle : pensez à vos épreuves écrites et orales.


Merci de faire de ces trois journées une réussite. EDM

dimanche 7 novembre 2010

La muerte del ex y siempre presidente de Argentina


El miércoles 27 de octubre de 2010, murió brutalmente el ex presidente argentino Néstor Kirchner (2003-2007), el esposo de la actual Jefa de Estado Cristina Kirchner. Se encontraba en su bastión de El Calafate en Patagonia (en el Sur del país). Poco conocido de los franceses, más interesados en los resultados de las elecciones en Brasil, Néstor Kirchner fue sin embargo un actor clave de la vida política tanto en Argentina como en el escenario latinoamericano e incluso mundial: y eso por ser Presidente del partido peronista (Partido Justicialista), por haber desempeñado un papel relevante en la decisión de procesar a los antiguos responsables de la dictadura militar (1976-1982) anulando la serie de medidas de amnistía que tomó el ex presidente Carlos Menem, por haber iniciado la reflexión, junto a Lula, sobre la necesidad de ensanchar el Mercosur dándole una finalidad también política. Se suele hablar de Lula pero se olvida que Kirchner fue su interlocutor privilegiado en la Cumbre de Cancún de 2003 que había de desembocar en la creación del G20 y que se habló del Consenso de Buenos Aires como punto de partida al proyecto faraónico de Unasur, ese gigantesco espacio que pretende, en el dominio energético, financiero, industrial, agrario, ser un actor de la globalización multiplicando los acuerdos económicos tanto con Europa o EE UU como con Asia. De Unasur era Secretario General Néstro Kirchner que se imaginaba también como posible candidato para las elecciones presidenciales de 2011 y eso a pesar de los resultados pésimos para el Frente para la Victoria- Partido Justicialista en las elecciones de 2009 en las que la Presidenta perdió la mayoría tanto en el Parlamento como en el Senado.
El periódico de la oposición, La Nación, destacaba en un editorial que Argentina vivía por primera vez una crisis inaudita tras la muerte de alguien que no era el presidente. En realidad la cuestión era ésta y es que Néstor Kirchner seguía siendo el presidente sin serlo y Cristina la Presidenta sin espacio de poder propio, incluso simbólico. Otra cuestión es la del futuro político de Cristina Kirchner que quizá logre tomar distancias con el pasado que encarnó su esposo y con ciertos amigos suyos como Hugo Moyano, personaje controvertido, secretario general del principal sindicato del país o sea la CGT que, según ciertos, permitió el financiamiento de camapañas electorales de los esposos Kirchner y nunca ocultó su apoyo político al clan Kirchner. A ver si Cristina tomará la decisión de presentarse como candidata en octubre del 2011 cuando se sabe que hoy no puede contar sino con un 35% de votos a su favor.
A continuación, una consecuencia de la muerte de Kirchner en las acciones del Grupo Clarín con el que el Secretario General de Unasur y la Presidenta se llevaban muy mal:

dimanche 12 septembre 2010

Un ancien hispanisant de LS à Nancy


Bonjour à toutes et à tous,

Moi c’est Mickael Tuck, ex khâgneux de Saint-Ex à Mantes en 2010, autant dire tout juste sorti de l’établissement. Si pour beaucoup, demain c’est la rentrée, demain est aussi pour moi une grande étape puisque je vais intégrer l’ICN Business School de Nancy, l’une des meilleures écoles de commerce de France. Avant tout cela je vous propose un petit retour en arrière…

Janvier 2010. C’est une nouvelle année qui commence et une année de prépa déjà bien plus qu’entamée. Et c’est déjà le moment de faire un bilan : dans 4 mois, les concours ! Car en plus des concours des écoles de commerce, il faut passer l’ENS. Alors on regarde ses notes, les résultats des concours blanc, et les résultats semblent plutôt inquiétants, c'est-à-dire une moyenne d’environ 7 sur l’année. Que faire ? On commence à écumer les sites internet des différentes écoles, les classements, les notes moyennes obtenues par les admis, et on se met une immense pression!

Févier et Mars 2010. Apres m’être inscrit sur le net aux différentes banques d’épreuves communes soit ECRICOME et BCE, il faut désormais multiplier les exercices d’entrainement et fournir un travail encore plus important, car pour moi, l’idée de ne pas obtenir ne serait-ce qu’une école, plane sur ma tête… Une journée va changer de nombreuses choses dans mon esprit : la visite des oraux à HEC. En effet, il est possible de voir comment se déroulent les épreuves pour les candidats, soit des jeunes de notre âge, en direct dans la salle d’examen. Il ne faut pas se leurrer, le niveau est considérable, et pourtant on se rend compte que les épreuves sont exactement les mêmes que celles auxquelles nous avons été préparés pendant deux années (kholles) et que les sujets, sont aussi traités pendant l’année. Déclic ? Oui, car je me sens alors plus prêt à affronter les épreuves à venir.

Puis, réception des convocations aux écrits. Boule au ventre. Nouvelle dose de stress. Et pourtant, le 4 Avril prochain à 8h30, je serai à Paris, au lycée Louis Le Grand, place 187, pour ma première épreuve de philo, de la banque Ecricome.

Il faut alors s’organiser car l’aller-retour de Paris à Mantes pendant le temps des écrits, soit 4 semaines complètes (lundi au vendredi, matin et après midi, 4h par épreuve) ne me paraissait pas possible. Et j’ai bien eu raison. Par chance, mon meilleur ami, possédait un appartement, à Gennevilliers, soit le terminus de la ligne 13 du métro parisien. C’était donc l’occasion de découvrir la vie en colocation! Des moments inoubliables!

Avril 2010. L’échéance approche, derniers devoirs rendus, derniers encouragements des professeurs, le stress se fait sentir de plus en plus, car après tout, je joue là mon avenir, et peut être le début d’une nouvelle vie. Car après deux ans de prépa, on se dit que l’on mérite d’obtenir une « récompense » suite aux efforts fournis.

Pour être honnête, la première semaine de concours concerne l’ENS et pour moi c’est une formalité car j’ai beaucoup plus révisé pour mes écoles de commerce que pour celui-ci. Sauf qu’on se prête au jeu car on a envie de savoir ce qu’on vaut, surtout dans sa spécialité. Pour moi c’était en anglais et j’ai eu un petit 5. Puis j’entame les épreuves de la banque ECRICOME, soit le concours le plus haut pour les écoles après HEC. Donc je prends les épreuves au sérieux bien sûr, mais plus comme un moyen de prendre mes marques face aux vraies dispositions de concours. En effet, à ce moment je n’ai rien à perdre, car mon choix initial s’oriente vers des écoles parisiennes, (ISC et INSEEC) appartenant à la banque BCE, soit les trois autres semaines de concours.

4 avril, 7h. Je n’ai honnêtement jamais autant stressé de ma vie. Je prends le métro, reçois les derniers sms d’encouragement des copains et me dirige vers ce grand lycée qu’est Louis Le Grand. Je suis impressionné car le lycée est situé dans le beau quartier latin et devant l’établissement attendent environ 300 étudiants des toutes les Yvelines. Il y a en effet des centres d’examen dans toute la France. Et là, tous ensemble mais seuls, nous devons penser à la même chose : toutes ces personnes sont des concurrents et tous vont donner leur meilleur dans les heures à venir. Pour moi, ces épreuves représentent beaucoup. Je suis sportif et j’ai le goût de la compétition, alors me retrouver face à tous ces candidats de formation économique, me donne envie de défendre d’autant plus mes chances, moi le fier littéraire. Mais bien au delà de la simple opposition de style, c’est une sorte de rêve pour moi. Jusqu’où peut aller un élève « moyen », d’une petite prépa de banlieue, issu d’un collège ZEP et d’un lycée dont beaucoup d’élèves viennent du Val Fourré? Face à ma copie anonyme, j’oublie toutes ces différences qui m’opposent aux autres candidats, et il n’y a plus que moi, mon esprit, et mon envie de Réussir.

Contre toute attente, cette première semaine se passe plutôt bien car dans chaque épreuve, j’ai le sentiment d’avoir donné le meilleur de moi-même, et je n’ai par conséquent pas de regret. Car si je ne suis pas admissible, j’aurai fait de mon mieux. Les sujets sont souvent originaux, mais jamais totalement inconnus et l’on se sert des choses apprises en cours mais aussi de sa culture personnelle, et pour des épreuves comme la philo avec des sujets tels que « l’artiste, médiateur ou créateur ? », l’occasion de montrer « ce qu’on a dans le ventre » est une chance.

Le plus difficile est de se sentir prêt car jusqu’au dernier moment, j’essayais de réviser pour être encore plus prêt mais devant sa copie, on s’aperçoit que quelque part, les jeux sont fait depuis longtemps, car les méthodes, les cours appropriés, deviennent les points fort, et non pas ce qu’on a lu, la semaine dernière. De même, la gestion du temps est primordiale, car 4h passent très vite quand on a tout à dire, et il est certain qu’on sort tous épuisés après chaque épreuve. Mais même si la fatigue n’a jamais été aussi grande depuis 3 semaines (et croyez moi, la fatigue pendant la prépa je sais ce que c’est avec les nuits blanches, et celles de 4 ou 5h), cette fatigue n’est pas la même : l’esprit et le corps sont épuisés, mais on prend le rythme de venir dans la salle, avec les mêmes autres visages, s’assoir, travailler et recommencer… et pour ma part, la dernière semaine, la plus difficile pourtant, fut simple car tout se bouscule et on se dit qu’on en a fini, que ce sont les derniers devoirs de prépa à rendre et qu’il ne reste plus qu’à être patient.

La patience, qualité précieuse quand on doit attendre un mois et demi pour savoir si l’on sera accepté ou si tous nos espoirs s’envoleront après un refus… Pour moi, les choses étaient plus simples car, ayant donné le meilleur de moi-même, je n’avais donc aucun regret, mais la pression était néanmoins toujours importante. Alors même si on commence doucement à réviser les oraux, on profite surtout des derniers cours de prépa, des derniers moments avec sa classe et tout prend une autre dimension. La fin approche.

Alors quand le 16 juin je me retrouve dans ma classe à attendre mes résultats, mes amis sont là pour me soutenir mais l’attente est insupportable ! Et je découvre avec grande surprise que je suis admissible a l’ICN Nancy, groupe Ecricome ! Surprise pour moi, mais grande surprise aussi pour mon entourage et mes professeurs qui ne s’y attendaient pas !

Deux jours plus tard, alors que je suis déjà soulagé d’être admissible dans une école, je reçois mes résultats BCE et me rend compte que je suis admissible dans plus de 16 écoles dans toute la France, dont les parisiennes que je voulais initialement.

Très vite, soit dès le 23 juin, je reçois mes premières offres d’écoles, car une fois admissible, il faut savoir que les écoles sont aux petits soins : vous êtes une potentielle nouvelle recrue. Mais le travail et le stress ne sont pourtant pas à oublier, car on se dit que si proche du but, l’échec serait plus que douloureux.

C’est donc parti pour le traditionnel « tour de France » des écoles. Oraux multipliés grâce à l’engagement des professeurs, je me sens prêt à affronter cette nouvelle vague d’épreuves. Le samedi 26 je suis convoqué à l’Inseec Paris, l’un de mes premiers choix et tout se passe très bien, mieux même. Car au delà de l’entretien individuel et collectif, et des oraux de langues, les locaux, les cours et Paris me plaisent ! Je sors donc conquis de cette école, croisant les doigts pour être accepté. Mais les oraux continuent, et en moi persiste le sentiment que mon choix est l’Inseec. Je vais a l’ISC Paris que je n’apprécie pas beaucoup, puis à Rennes en une journée grâce à l’intervention de l’un de mes proches amis, mais là encore je ne suis pas sous le charme : l’Inseec m’a fait une trop bonne impression. IL faut savoir que cette période des concours coûte vraiment très cher car il faut se déplacer dans les villes et souvent y passer deux jours. Puis le 3 juillet, je pars pour Nancy, hésitant cependant car pour moi, mon choix est fait : ce sera l’Inseec.

1h30 de TGV plus tard je suis en Lorraine, 20h15 heure locale. Un jeune étudiant tout d’orange vêtu m’accueille, nous nous rendons dans un restaurant avec l’ensemble des admissibles et je commence à parler avec eux de leurs impressions sur les écoles. Constat ? L’école de Strasbourg plait beaucoup, Bordeaux aussi, et étrangement Marseille déçoit. Mais pour l’heure, nous découvrons Nancy. Après avoir beaucoup parlé des écoles, l’heure est à la détente et nous dinons dans une ambiance festive. Puis, les admisseurs nous proposent une surprise : nous nous rendons Place Stanislas, au cœur de Nancy, sur l’une des plus belles place du monde, bien sûr nous faisons le trajet à pied et Nancy apparait comme une ville magnifique, pleine de rues piétonnes au charme fou. Puis je découvre avec des yeux stupéfaits le spectacle de l’Ecole des Beaux Arts qui est une projection son et lumière sur la place. Je craque. Nancy change petit à petit dans mon esprit.

Le lendemain, le stress est plus important car les oraux ECRICOME sont les plus durs après HEC et mon envie d’intégrer Nancy se fait grandissante. Nancy est la seule école à comporter une vidéo dans l’entretien individuel : le principe est simple : il n’y a pas de règle. Pour ma part je choisi l’originalité : un littéraire se doit bien cela. Je choisis en effet de faire ma présentation sans parler et termine par un petit « striptease » car « quitte à se mettre à nu, autant le faire pour de vrai ». Cette phrase fera son effet au sein de mon jury exclusivement féminin qui prendra ma démarche au sérieux, mais qui appréciera mon auto dérision et ma joie de vivre. Je passe un bon moment et sors content de mon oral. Puis l’espagnol, très bien. Enfin l’anglais de même. Cependant, pour l’anecdote, l’anglais m’a surpris puisque passé mon exposé, l’examinateur me remercie et me dit que l’oral est terminé au bout de 10 minutes seulement ; dépité, je lui dis que je peux lui parler de mes projets etc … mais il refuse et me raccompagne à la porte. A ce moment, je suis déçu, car rater l’épreuve signifie presque une disqualification pour l’école, au vue des coefficients. Voyant, ma déception, il m’interpelle et me dit : « c’était excellent, je n’ai pas besoin d’en entendre plus ». Je suis aux anges !

Je profite de l’après midi pour visiter la ville et tombe sous le charme. Mon choix est tout autre lorsque je prends le tgv pour rentrer chez moi : mes oraux sont terminés, et mon premier choix sera Nancy, puis l’Inseec.

Le 23 juillet, les résultats tombent : je suis admissible à Nancy mais sur liste complémentaire, rang 800 et non admissible à Paris. Par conséquent je n’ai plus de plan B. Ce n’est qu’au terme de trois jours supplémentaire que je reçois le sésame : je suis admis à l’ICN. Que dire ? Tous les sacrifices, la pression, le travail, les craintes, tout disparait pour laisser place à un profond soulagement. C’est le bonheur, un bonheur communicatif avec les proches et l’entourage. Mais très vite tout s’enchaine dans ma tête car en un mois je passe de « école parisienne » à « école à Nancy, donc appartement, indépendance, budget… ». Passé tout le coté administratif, inscriptions, justificatifs… le mois d’Août reste très éprouvant car on se dit qu’il va falloir quitter sa ville, ses amis , sa famille. Et pour ma part je n’y avais pas encore pensé. C’est déchirant, certes, mais tous me poussent à aller de l’avant, car une chance comme celle-ci est rare.

Et j’écris donc ce mail dans mon petit appartement de 18m², situé en centre ville, dans lequel je me sens très bien !

Pour conclure ce long récit de mes périples j’aimerais simplement vous dire à vous étudiants, futurs candidats, que RIEN n’est joué. Il faut croire en vous et ne pas avoir peur de vos rêves mais il faut vous battre pour eux, car si vous le voulez vraiment, donnez-vous les moyens, et ça finira par payer, peu importe de quel milieu vous venez, peu importent vos résultats et surtout peu importe ce que les gens disent de vous, VOUS êtes le seul que vous devez croire si on vous met des bâtons dans les roues. Sur ce, je vous souhaite à tous bon courage et n’hésitez pas à me contacter si je peux vous aider de quelque façon que se soit !

Mickael, un petit rêveur.