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vendredi 18 janvier 2019

Critique de film_1


El Verdugo est un film de Luis García Berlanga, sorti en 1963. José Luis, interprété par Nino Manfredi est un employé des Pompes Funèbres, il rencontre le vieux bourreau Amadeo, joué par José Isbert. Or, la relation qu’il va entretenir avec sa fille l’oblige à s’engager et à devenir, bourreau, comme son beau-père.



            Ce personnage semble dans l’incapacité d’accepter moralement la fonction de bourreau, puisqu’il déclarera à son beau-père « Creo que la gente debe morir en su cama. »: d’après lui, la population doit mourir dans son lit de causes naturelles. Il semble incarner la position de l’opinion publique des classes moyennes de cette époque, à savoir, ne pas cautionner, ni prendre part aux exécutions qu’impose le régime.Cependant, malgré les résistance qu’il montre, il est contraint d’obéir. Ainsi, dans cette optique, l’exécution commise à la fin du film peut incarner la disparition de sa moralité. Cela permet de définir cette œuvre comme engagée, comme une critique de la dictature de Franco, puisque le film se situe dans les années 1960.


            Cette œuvre peut également être visionnée par un spectateur critique qui décèle une caricature de la société. En effet, puisque si le personnage principal accepte de signer un papier qui fait officiellement de lui un bourreau, c’est avant tout pour obtenir un appartement et y loger sa famille, en s’assurant un confort matériel de vie. Certes il pense à sa famille, néanmoins, cela permet de combler des envies matérielles. Mais, alors qu’il pensait que cela ne le rattraperait jamais, une terrible lettre arrive et bouleverse la vie familiale. En effet, il doit exécuter un condamné.


            Si le film semble aborder un sujet (certes obscur) de façon légère, plusieurs lectures de ce film sont possibles. C’est pourquoi El Verdugo peut convenir à divers types de spectateurs. Par exemple, la mort n’est pas représentée, et si dans les dernières minutes du film on comprend que finalement le jeune bourreau a procédé à sa première exécution, c’est seulement parce qu’il revient dépité, parce qu’il semble anéanti, et parce ce qu’enfin il donne des billets à sa femme en abordant le sujet.


            Les conversations présentes dans le film utilisent un langage relativement simple, et révèlent des traits d’humour noir. C’est notamment le cas lorsqu’un homme propose un café à l’employé des Pompes Funèbres, dans les premières minutes du film alors qu’il transporte un cercueil qu’il doit remettre à sa famille. Cet humour noir atteint son paroxysme dans les dernières minutes du film, puisqu’en revenant de son exécution, José Luis rejoint son beau-père et lui déclare qu’il ne pourra pas recommencer ce qu’il vient d’effectuer. Or, ce dernier lui réplique que ces paroles, sont similaires à celles qu’il prononçait lui-même en début de carrière.


            Finalement, si le spectateur doit retenir un passage particulièrement représentatif de ce film et de l’ambition de Berlanga, il s’agira sûrement de la scène de dialogue qu’entretient José Luis avec le directeur, quelques minutes avant l’exécution. Dans celle-ci, José Luis lui confie que le seul désir qui l'anime est de vivre tranquillement, aux côtés de sa famille. Il tente de le convaincre en lui montrant des photos de sa femme et de son enfant. Cependant, face à lui, se trouve un homme (qui pourrait peut-être, être représentatif du régime de Franco selon Berlanga) qui est insensible aux paroles du "bourreau malgré lui", et qui ne semble pas comprendre en quoi cela le perturbe. Le représentant de régime paraît déshumanisé, et cet acte que commet José Luis à son corps défendant est l’élément déclencheur de sa propre déshumanisation puisqu’il semble s’inscrire dans le même cercle que son beau-père.



            Ainsi, je pense que ce film, quel que soit son objectif, propose à chaque spectateur la possibilité de bâtir sa propre opinion, à travers une histoire particulièrement touchante.


Emma M. (LS1) 



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